roberto alagna hier, aujourd'hui et demain

roberto alagna hier, aujourd'hui et demain

Werther


Werther

 

 

 

 

 

 

Werther 

 

 

créé le 16 février 1892 à l'opéra de Vienne 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=fky8JNjqoD0

L'oeuvre : 

Werther est un opéra en 4 actes et 5 tableaux, composé par Jules Massenet d'après l'oeuvre célèbre de Goethe : Les souffrances du jeune Werther.
On sait que lors de la parution de cette histoire tragique, chef d'oeuvre du romantisme, beaucoup de jeunes gens, à l'instar du héros, se donneront la mort.
 

Quand il est joué à Vienne, à Genève et enfin à Paris, c'est loin d'être un succès. Le directeur de l'opéra comique trouve le sujet sinistre.  

Werther est devenu au fil du temps une oeuvre maîtresse, que les plus grands ténors aimeront inscrire à leur registre.  

 

Résumé de l'intrigue : 

 

Le Bailli de Wetzlar est veuf et père de 9 enfants. L'aînée Charlotte est fiancée officiellement à Albert. Elle a fait la promesse de l'épouser à sa mère mourante. Mais elle charme le jeune futur diplomate Werther qui ressent une vive passion pour la jeune fille. Un soir, ils s'avouent la réciprocité de leurs sentiments et réalisent l'impossibilité de vivre ensemble cet amour.  Albert survient ce qui plonge Werther dans le désespoir. Charlotte fidèle à sa parole épouse Albert. Ce dernier ne sait pas encore la vérité et avec Sophie, cadette de Charlotte, il tente de consoler son ami Werther de son spleen visible. Charlotte est une femme de devoir et Werther qui ne peut se résoudre à la perdre, commence à songer au suicide. 

La veille de Noël, Werther revoit Charlotte qui repousse ses avances.  Werther, désespéré,  emprunte les pistolets d'Albert qui a tout compris et se blesse mortellement. Charlotte a le temps de lui confirmer son amour avant qu'il n'expire dans ses bras.  

 

Airs principaux : 

Ô nature pleine de grâce
Va,  laisse couler mes larmes
Pourquoi me réveiller 

 

La musique de Werther,à l'image du drame qu'elle accompagne,  est romantique, tourmentée, passionnée, pathétique.  

Plusieurs ténors, dont Roberto Alagna confieront aimer chanter ce rôle mais en se préservant, pour ne pas y "perdre trop de plumes..."  

 

 

Les cinéphiles se rappelleront  Pierre-Richard Willm, le héros romantique tant aimé de nos grands-mères, dans le rôle de Werther, dans le film de Max Ophüls - 1938

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 Les grands Werther  

 

 

 

Georges Thill 

 

 

 

Alfredo Kraus 

  

 

Placido Domingo 

 

 

 

José Carreras  

 

 

 

Rolando Villazon  

  

 

 

Jonas Kaufman  

 

 

 

 

Francesco Meli 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Roberto Alagna dans ses rôles de Werther 

 

Toulouse 1997 

 

 

 

 

 

Metropolitain opera de New-York - janvier 2004 

 

 

 

 

 

Turin 2005  

 

 

 



 

 

Vienne - avril 2013
avec Elina Garanca

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Opéra Bastille - Paris - janvier-février 2014

 

 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=2M5M2V8DkSQ&feature=youtu.be

 

 

1510405_283734145111190_519367647_n.jpg

 

 

 

Très bouleversé par ce Werther... par ce chant français souverain et définitivement sans égal aujourd'hui de Roberto Alagna, par la beauté frémissante et intense de la Charlotte de Karine Deshayes... et ce spectacle qui a désormais les allures d'un grand classique; et puis cette longue accolade, émouvante, à la fin, entre le ténor et Plasson...

Stéphane Grant

 

 

 
"Si Alagna était souffrant comme il l'était dans Carmen il y a 10 jours, cela ne s'est pas du tout ressenti dans sa performance aujourd'hui. [...] Dans une démonstration de toute sa force d'acteur, Roberto Alagna s'approprie la peine et le tourment intérieur d'un homme solitaire mélancolique. D'apparence, son beau visage et ses longs cheveux ondulés demeurent, mais il parvient à projeter un tel sentiment de vulnérabilité, d'angoisse et d'amer regret que l'effet dévastateur de ces sentiments est tout à fait crédible. Rôle énorme, Werther donne à Alagna de nombreuses opportunités de briller vocalement, avec plusieurs arias dans lesquels Werther se transforme peu à peu, du jeune homme rempli d'espoir à l'homme dépressif et suicidaire. Apparaissant souvent seul en scène, Alagna a suscité l'émotion et capté l'attention soutenue de l'immense salle de l'opéra Bastille. Au moment où il a chanté l'air de l'acte 3 “Toute mon ame est la!…Pourquoi me réveiller?” il a littéralement bouleversé l'audience. Alagna et Deshayes font preuve d'une grande complicité, et l'alchimie de leur duo est des plus touchantes. Leur plein engagement et la passion rendue à l'acte final révèlent tout le caractère tragique de la situation."

 

 Simonparrisinchair

 

 

 

1482812_681166275257296_1777755865_n.jpg

 

 

 

Critique du Teatro org. italien

Un Werther ardent mais surtout crédible, expressif, doux, tendre de cette tendresse fragile, presque naïve et très éloignée du conformisme et du grand romantisme dont on a souvent voulu faire la démonstration ; une vraisemblance qui le porte à mourir, au quatrième acte, dans les bras de Charlotte en position foetale, incarnant un personnage tremblant et épuisé, d'une telle sincérité portée par la sensibilité de l'interprète, qu'il exprime ce que des dizaines de Werther n’ont jamais réussi à révéler sur la scène auparavant.

Ces nuances particulières propres au caractère du personnage, qui débute dans la joie pour sombrer peu à peu jusqu'au suicide final, sont en absolue concordance avec l’œuvre de Goethe dont le livret est tiré, et sont intimement empreintes dans toute l'interprétation du grand ténor, qui « ressent » le personnage de Werther dans le moindre détail. Preuve en est même la difficulté perceptible qu’il éprouve à en sortir à la fin du spectacle. Il est capable cependant d'offrir au personnage, d’abord, une voix toujours splendide, une admirable ligne de chant et une diction parfaite, mais aussi de lui conférer cette indispensable touche purement française que lui seul sait donner et qui d'habitude manque aux Werther les plus titrés.

Dans le chant en français, les sonorités sont extrêmement raffinées, à condition que leur émission soit réalisée avec une perfection absolue. Alagna est un maître en la matière, il est celui qui est capable de rendre ce français comme il se doit, dans toute son élégance, son phrasé et son style, et dans l'expression des sonorités typiques de la langue, ce qui nécessite une parfaite maîtrise de la technique et qui sied de façon plus moins heureuse aux spécificités de la voix de chaque chanteur. Le son et la métrique que Massenet a donnés à son personnage de Werther ont toujours été et sont toujours parfaitement dans les cordes et les compétence vocales du grand ténor, qui parvient à garder le goût du Bel Canto en parfait équilibre avec la nature de son personnage et l'action scénique. Il se montre donc, encore une fois, l'interprète idéal de cette oeuvre à ce jour sur les scènes du monde entier.

[...] Et puis, quand vous laissez toute la scène à Roberto Alagna, vous pouvez être certain qu'il saura comment l'utiliser en tant qu'acteur merveilleux, et interprète dont la qualité de voix est d'une finesse extrême. L'intégralité de la scène "Oui ! ce qu'elle m'ordonne ... " où seul sur le plateau il termine à genou avec son "Appelle-moi!", restera mémorable.

 

 

 

 

 

Bilbao - janvier 2015


 

 

10690289_891723890868199_8152075952972562612_n.jpg

 

 

10917355_891722880868300_1180138844240694365_n.jpg

 

 


29/04/2013
0 Poster un commentaire

Ces blogs de Musique pourraient vous intéresser