Gounod compositeur
Charles Gounod
Charles Gounod
1818 - 1893
Ecole romantique
Charles Gounod naît parisien dans une famille d'artiste. Son père est peintre mais il décède alors que Charles n'est encore qu'un petit garçon et c'est sa mère, Victoire, professeur de piano qui l'élève seule ; Charles a un frère de 11 ans son aîné, Urbain. C'est elle, on le comprend, qui l'initiera à la musique.
Il fréquente le lycée Saint-Louis, puis s'inscrit au Conservatoire de Paris où il se formera sérieusement au point de décrocher en 1839 un glorieux Prix de Rome grâce à la cantate qu'il aura signée : Fernand.
Charles Gounod jeune
A Rome, il fait la connaissance de Mendelssohn , fréquente Ingres et le père Lacordaire ; sous son influence, il s'intéresse particulièrement à la musique sacrée ; il composera par la suite un sublîme Ave Maria, véritable prière chantée à la Vierge, dont les notes s'envolent pour atteindre la voûte des cathédrales et que de nombreux ténors auront choisi d'interpréter.
Pour ne pas le confondre avec celui de Schubert, rappelons nous que l'Ave Maria de Gounod est celui "qui monte le plus haut" !
Il composera aussi nombre de messes, de requiem et de psaumes, toujours marqués par une haute spiritualité.
Son premier opéra Sapho n'obtient pas le succès qu'il espérait.
En 1859 est présenté à Paris au Théâtre lyrique Faust, d'après l'oeuvre de Goete. Ce sera immédiatement un immense succès.Mais hélas sa mère aura quitté ce monde sans voir le talent de son fils reconnu à sa juste valeur.
Il s'exile à Londres pendant la guerre de 1870 contre les prussiens et installe sa famille outre-Manche. Il est marié à Anna Zimmerman, fille d'un professeur du conservatoire, qui lui donnera deux enfants : Jean (1856-1935) et Jeanne (1863-1945).
Anna Gounod, épouse de Charles Gounod
12 ans plus tard, en s'inspirant du drame de Shakespeare, il sera le compositeur d'un autre chef d'oeuvre : Roméo et Juliette.
N'oublions pas de citer encore Mireille, parmi ses oeuvres les plus connues.
Et nous sommes peu à savoir qu'il aura signé ce qui est devenu l'hymne de l'Etat du Vatican : Une marche pontificale.
La mythologie et l'antiquité l'inspireront suffisamment pour qu'il compose : Ulysse, La reine de Saba, Philémon et Baucis.
Mais notre histoire et notre littérature l'intéresseront suffisamment pour qu'il songe à Jeanne d'Arc, Cinq Mars et Polyeucte de Racine.
Il meurt à Saint-Cloud à l'âge de 75 ans alors qu'il était en train de composer un requiem pour le repos de l'âme d'un de ses petits-fils, parti avant lui. Ses obsèques seront grandioses en l'église de la Madeleine avant qu'il ne repose pour toujours au cimetière d'Auteuil.
Requiem in pace
