Gluck
Christophe Willibald Gluck
1714 - 1787
Gluck est un compositeur allemand, né dans une famille relativement aisée, en Bavière.
Sa famille vient ensuite habiter en Bohème. Très jeune, il est attiré par la musique et apprend le violon.
Il doit se heurter à la résistance paternelle, puisque son père entrevoit un autre avenir pour son fils que la musique.
En cachette, il apprend tout seul à jouer de la guimbarde.
Il n'a que 16 ans quand il décide de se soustraire à l'autorité parentale et il s'en va à travers la région de Bohème, et il gagne sa "sur"vie en jouant de son instrument. Il gagne l'université de Prague pour y entreprendre des études de philosophie...Les temps sont durs..cela ne peut durer ; il se réconcilie avec son père et part à Vienne pour devenir musicien.
A la cour de Vienne, l'empereur Charles VI favorise la musique italienne. Il part donc en Italie pour compléter sa formation. Mais il est aussi attiré par l'art dramatique et il compose un premier opéra : Artaserse. Vont suivre plusieurs oeuvres qui ne sont qu'incomplètement connues.
Puis, il part à Londres où il rencontre Haendel ; il continue à signer des oeuvres qui sont jouées outre-manche, comme La Chute des Géants.
Il sillonne l'Europe et s'arrête en Allemagne, y fait des rencontres et compose d'autres oeuvres. Il s'intègre à la troupe italienne Mingotti.
Pour l'opéra de Vienne, en 1748, il signe avec succès "La Semiramide riconoscita". Toujours dans le style italien, il fait représenter à Prague ses deux opéras Ezo et Issipile (1750 et 1752).
C'est dans ces moments-là qu'il épouse la toute jeune Maria Anna Pergin. Le couple adoptera une petite fille, Marianne, qui décèdera à 17 ans.
En 1752, est créé à Naples La Clémence de Titus.
C'est le retour à la Cour de Vienne, où notre compositeur devient Maître de Chapelle. Protégé par les souverains impériaux, il sera le maître de clavecin de la princesse Marie-Antoinette, qui ne sait pas encore qu'elle sera un jour reine de France. Ses nouveaux opus sont représentés dans la capitale autrichienne.
Gluck enseigne le clavecin à la jeune princesse Marie-Antoinette
dans la fiction télévisée "Marie Antoinette"
Les comédiens : Pascale Christophe et Yves Brainville
Changement d'orientation, il s'attaque à un autre genre : la comédie et on s'accorde à dire qu'il est le précurseur de ce que l'on appellera "l'opéra comique". Citons dans le genre l'Ile de Merlin, l'Ivrogne corrigé etc...et soulignons que ce genre est classé comme français. Important !!
L'art français, il va y venir aussi dans les compositions dramatiques, délaissant alors le style italien. C'est dans ce contexte qu'est composé Orfeo et Eurydice. Suivra une version du Don Juan de notre Molière, des ballets et deux opéras Alceste et Parida et Elena.
1774 ! Gluck est à Paris. Il a la protection de son ancienne élève, la reine de France en personne. Il francise son Orfeo pour le transformer en Orphée et Eurydice bien sûr. et Alceste subit le même sort. Gros succès pour les deux versions nouvelles, mais qui engendrent la querelle des partisans de la musique à la française (les gluckistes) contre les partisans de la musique à l'italienne (les piccinistes).
Le plebiscite d'Iphigénie en Tauride met tout le monde d'accord.
Mais Echo et Narcisse est un échec. Gluck regagne Vienne, il ne composera plus guère et mourra en 1787.
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