Carmen
Carmen
CARMEN
Carmen est en tout premier lieu l'héroïne d'une nouvelle de Prosper Mérimée.
Cette œuvre française écrite en prose 1845 a été publiée 2 ans plus tard.
L'histoire, très différente du livret de l'opéra de Bizet, se raconte en 4 chapitres .
J'ai trouvé intéressant de rappeler les deux intrigues pour les comparer
L'intrigue de la nouvelle :
Les deux premiers chapitres
Un archéologue parcourt l'Espagne pour ses recherches,. C'est lui le narrateur. Alors qu'il poursuit ses travaux en Andalousie, il fait la connaissance de Don José, un homme au passé de bandit. Il est recherché par la police. Pourtant, dans une auberge de Cordoue, les deux hommes se parlent et sympathisent. José qui est basque lui chante un air de son pays, accompagné du son de sa mandoline. Mais une nuit, il est dénoncé et notre savant va l'aider à s'échapper;
Quelque temps plus tard, c'est l'inverse ! José "sauve son sauveur" qui s'était fait manipuler par une jolie gitane, Carmen, très attirée par sa montre de valeur et prête au pire pour la lui voler.
Notre archéologue poursuit son périple et ses fouilles et après plusieurs mois, il revient à Cordoue. Et il apprend avec tristesse que Don José est emprisonné et sera passé par les armes, au vu des nombreux crimes qui lui sont reprochés.
Aussi décide-t-il de rendre visite à celui qui était devenu presque un ami.
Ce dernier,ému, se confie à lui et lui raconte comment il a pu en arriver à ce triste sort.
Chapitre 3
Le narrateur est Don José et cette partie est une histoire, à l'intérieur d'une autre histoire. C'est ce chapitre à lui tout seul qui aura servi de base aux librettistes pour écrire la trame de l'opéra de Geoges Bizet.
Don José explique donc que militaire dans la cavalerie, en garnison à Séville, il a fait la connaissance de Carmen, jolie gitane. C'est une femme de tempérament, indépendante, aguicheuse et sensuelle. Elle aime le taquiner, le séduire, capter son attention; mais c'est une passionnée et une violente ; un jour elle agresse une collègue de la manufacture de tabac où elle travaille. Don José doit l'emmener en prison. Sur le chemin, enjoleuse, elle parvient à le troubler au point qu'il la laisse échapper.
Résultat : il est puni sévèrement ; deux mois d'emprisonnement et il est dégradé. Carmen lui propose de l'aider à s'évader ce qu'il refuse ; non il ne sera pas un déserteur.
A sa sortie, il a tout perdu ! et il se retrouve simple soldat. Par contre , il est de plus en plus amoureux de carmen et devient très jaloux. La belle s'amuse de lui, apparaît, disparaît, traficote, manipule les hommes. Un jour, il la voit au bras d'un officier. Dans une crise de démence jalouse, il le tue. Il réussit à se sauver dans la montagne grâce à Carmen et trouve refuge dans le repaire du contrebandier Le Dancaîre, recherché par les policiers ainsi que toute sa bande.
Il apprend avec désespoir que Carmen est l'épouse d'un des bandits : Garcia.
José réalise combien il n'aime pas cette vie là mais ne peut revenir en arrière. Lors d'une dispute, toujours par jalousie, il tue Garcia puis dans une embuscade où le dancaïre est tué, il est lui-même blessé. A peine remis de sa blessure, il s'aperçoit que celle qu'il aime s'est consolé dans les bras d'un picador , Lucas.
José, tentant l'impossible, décide de partir aux Amériques pour tout recommencer, et il demande à Carmen de l'accompagner. Elle refuse... Elle ne l'aime plus.
Fou de douleur et ne se maîtrisant plus, il la tue, il l'enterre et va se livrer aux autorités.
Il est condamné à mort.
Ainsi se termine le récit de Don José lui-même, la veille de son exécution.
Le 4e et dernier chapitre, narré par l'archéologue est une étude sur les us et coutumes des gitans, sur ses activités et sur les paysages qu'il voit, une façon de terminer la nouvelle avec sagesse et philosophie.
Carmen au cinéma
L'histoire aura inspiré les cinéastes puisqu'une vingtaine de films
évoqueront les amours tragiques de Don José et de Carmen
Jean Marais dans le rôle de don josé
du film "Carmen" de Christian-Jaque
1945
Viviane Romance était sa Carmen
Maurice Ronet et Sara Montiel incarnent les deux héros
dans le film Carmen de Grenade - 1959
Il est temps maintenant de parler de l'opéra
Carmen
opéra créé le 3 mars 1875 à l'Opéra Comique à Paris
Naissance de l'oeuvre
Carmen est le chef-d'oeuvre et l'ultime opéra de Georges Bizet.
Il est donc inspiré de la nouvelle de Prosper Mérimée et le livret est d'Henri Meilhac et Ludovic Halevy (cousin de Madame Georges Bizet).
Quand il compose Carmen, le musicien est déjà épuisé moralement et physiquement. Il n'a jamais connu de vrai succès et pourtant il a envie de mettre cette histoire passionnée et tourmentée en musique. Tout le monde est contre lui, et le directeur de l'opéra comique trouve l'oeuvre et le personnage de Carmen totalement indécents, lui qui voulait un opus gai avec une fin joyeuse ! La première représentation est une catastrophe. La critique éreinte l'oeuvre , et les interprètes n'y croient pas non plus. et surtout le public la rejette carrément. Il faut dire que le personnage de Carmen choque la morale de l'époque : pensez ! une femme aussi libre, qui choisit ses amants, les aime et les repousse, qui se donne et se reprend sans complexe...
Personne évidemment ne se doute que ce sera un jour l'opéra le plus joué au monde. C'est alors , tandis qu'a lieu une des dernières représentations, que Bizet s'envole vers d'autres cieux, sans doute épuisé et découragé. C'est lui pourtant qui avait raison, mais sur terre il ne l'a jamais su..gageons qu'au paradis des compositeurs, il le sait maintenant ...
Détails de l'oeuvre :
Opéra en 4 actes qui commence par un prélude.
Airs principaux :
ils sont mondialement connus
Habanera : l'amour est enfant de bohème
Sur les remparts de Séville
La fleur que tu m'avais jetée
Toréador prends garde
le choeur des enfants : nous sommes de petits soldats
etc...
Résumé de l'intrigue.
Carmen est une belle andalouse qui travaille dans une manufacture de tabac...Elle sait attirer tous les hommes : Zuniga (basse), le capitaine de la caserne située face à la manufacture, Escamillo, un fameux torrero (baryton), et enfin Don José (ténor), pourtant fiancé à la gentille Micaela. C'est qu'elle sait y faire la bougresse ! Elle chante l'amour à sa façon (l'amour est enfant de Bohème). Avec José, elle joue la séductrice capricieuse, lui affiche ses sentiments amoureux en lui jetant une fleur accrochée à son corsage. José est séduit par cette sorcière sensuelle et passionnée et alors qu'il doit l'emmener en prison pour avoir agressé au visage une ouvrière, il est attendri par ses attitudes enjoleuses et lui permet de s'évader. Pour cela , il écope de deux mois d'emprisonnement. Escamillo, le torrero revient victorieux des arènes de Grenade et chante le célèbre air : "Toréador prends garde".
Lui aussi est épris de la jolie gitane !
José, libéré, retrouve Carmen ravie. Elle danse devant lui de façon lascive. La sonnerie du clairon de la caserne rappelle José, tout enamouré, à ses devoirs de soldat. Carmen qui ne tolère pas la frustration devient agressive. Dans un air célèbre, José lui chante qu'il a gardé la fleur qu'elle lui avait jetée.
Vient se greffer à l'histoire, une affaire de contrebande dans laquelle Carmen est impliquée. Zurga le capitaine vient retrouver Carmen, tentant sa chance lui aussi ; il se heurte à José et aux contrebandiers. Il part en proférant des menaces sérieuses contre son brigadier dont il est jaloux.
Finalement José est obligé de déserter et de s'enfuir avec Carmen dans le repaire des contrebandiers, en pleine montagne. Mais Carmen est ainsi faite, elle se lasse très vite de son amoureux, d'autant qu'Escamillo revient. Ce dernier obtient de la jeune Andalouse la promesse de se donner à lui si jamais il sort vainqueur de la prochaine corrida. José est désespérement malheureux,
Micaela, sa douce fiancée, vient le prévenir que sa mère est mourante et qu'elle veut le voir. José y consent malgré la jalousie de Carmen ; il part mais met en garde Carmen : il veut qu'elle lui revienne.
Le jour de la corrida, les clameurs annoncent le succès d'Escamillo ; Carmen est décidée à tenir sa promesse. Dans un geste fou, aveuglé par la jalousie, José tue Carmen qui aura eu le temps de lui dire : je ne t'aime plus.
La première Carmen - 1884
Célestine Galli-Marié
Merci à Marie-Thérèse Falconnet
Roberto Alagna dans ses différents
rôles de Don José
Vous pouvez retrouver Roberto Alagna dans Carmen
"la fleur que tu m'avais jetée"
http://www.youtube.com/watch?v=P0tUnqvRanM&feature=share
Air choisi par Marie-Odile Refford et Hélène Jeanneret
Festival de Paralda - 1999 -
Tokio - 2000
Gênes - mai 2002 avec Sonia Ganassi
Chorégies d'Orange - 2004
avec Béatrice Uria Monzon
ROH Londres 2009
Avec Elina Garanca
Berlin 2010
Photos DOB
Avec Elina Garanca
2010 - Metropolitan Opera - New-York
Liceu Barcelone - 2010
Opéra de Vienne - 20 mai 2013
avec Elina Garanca
photos partage Roberto Alagna facebook
Opéra de Vienne
septembre 2013
avec
Rinat Shaham
photos page Roberto Alagna FB
Décembre 2013
ROH - Covent Garden Londres
Avec Anita Rachvelishvili
Berlin avril 2014
Avec Elena Tsallagova
Avec Béatrice Uria-Monzon
photos Martine Garnier
photo Roberto Alagna FB
Berlin - 2 décembre 2014
Avec Clémentine Margaine
Metropolitan New-York
février 2015
avec Elina Garanca
Carmen au Met New-York
Janvier-Février 2019
avec Aleksandra Kurzac
dans le rôle de Mickaela