roberto alagna hier, aujourd'hui et demain

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Français - Berlioz


Hector Berlioz

Hector Berlioz
1803 - 1869 

 

 

 

Ecrivain, Compositeur, Chef d'Orchestre et Critique français. 

 Ecole romantique

 

 

Une vie de chagrins ...

Quand on lit la biographie d'Hector Berlioz, on ne peut s'empêcher d'être marqué par la suite de douloureux chagrins qu'a pu vivre ce grand compositeur. 
Qu'on en juge ! 

Hector Berlioz naît donc le 11 décembre 1803, à la Côte-Saint-André, en Isère.Son père Louis est médecin. Sa maman élève ses enfants et la famille est fervente catholique. Hector  est l'aîné d'une fratrie de 6, mais  jamais la fratrie ne sera au complet !

 

 

 

Après Hector, naissent trois soeurs :  Nanci, Louise, Adèle, et deux petits frères, Louis et Prosper ses cadets de 13 et 17 ans. 


Hélas !  Hector qui mourra à 66 ans seulement,  va avoir le chagrin de les voir tous partir avant lui, surtout Louise à l'âge de 7 ans, son petit frère Louis à l'âge de 3 ans (lui même en a alors 16) , et Prosper à l'âge de 19 ans. Adèle et Nanci vivront leur vie d'adultes mais s'en iront aussi avant lui. Et comme on le verra par la suite, ce n'est hélas pas fini !  

 

Hector Berlioz, pour mieux le situer, sera le contemporain de Victor Hugo, d'Alexandre Dumas, de Mendelssohn rencontré en Italie, de Balzac dont il deviendra l'ami, de Wagner qui aimera son Roméo et Juliette (1839), du peintre Delacroix etc...

Revenons à cette enfance toute bouleversée par des joies mais aussi de grandes peines ; il entre au séminaire, puis son père décide de l'orienter vers la médecine. Après le bac décroché à Grenoble, il arrive dans  la capitale et s'inscrit à la faculté pour suivre la voie paternelle. Il a cependant déjà touché à la musique, il joue de la flûte et de la guitare et s'est même risqué à composer.
Aussi ,  il rejoint vite le monde de la musique. Il fréquente le Conservatoire et acquiert une solide formation de musicien, sous la direction de Cherubini. 

Il comprend enfin  qu'il est fait pour la musique,  et rien que pour la musique !  et il se brouille avec son père quand il lui annonce ce changement de cap de vie. 

 

Il travaille...Il compose... Des cantates, ... Par trois fois, il échoue au fameux Prix de Rome. 

Un jour, il découvre Hamlet de Shakespeare et lors de la représentation, tombe amoureux sans qu'elle le sache de la comédienne Harriet Smithson. Après des échanges épistolaires enflammés, elle deviendra son épouse en 1833. Entre temps, elle lui aura inspiré une de ses plus fameuses oeuvres : "La symphonie fantastique" même si par ailleurs il aura été aussi influencé par Beethoven (1830). La même année, enfin, il décroche le Prix de Rome pour sa nouvelle cantate : Sardanapale.
Le couple aura un fils :
Louis, prénom de son grand-père qu'il connaîtra et de son tout petit oncle déjà parti. Mais toutes les histoires d'amour ne se terminent pas forcément  bien et Harriet et Hector se sépareront amèrement.

 

 

 

Harriet Smithson

 


Hector Berlioz continue à composer et trouve ses inspirations chez les grands noms de la littérature ;

Shakespeare : Le Roi Lear, Roméo et Juliette, Béatrice et Bénédict, d'après "Beaucoup de bruit pour rien". 

 

GoetheLa Damnation de Faust, (que les profanes de l'art lyrique auront tout de même approché grâce à la fameuse "Grande Vadrouille" de Gérard Oury, Bourvil et Louis de Funes. Souvenez-vous ! l'oeuvre que De Funes dirige, c'est un extrait de  la Damnation de Faust de Berlioz !)

 

Théophile Gautier : Nuits d'été, (6 poèmes mis en musique)

Virgile : 'Les Troyens' inspiré de l'Enéide


S'il est apprécié de l'Europe tout entière, curieusement il n'est pas reconnu à sa juste valeur à Paris : contexte politique et partisan sans nul doute. Voilà que le ministère des Beaux Arts lui commande une messe des Morts : ce sera son très beau Requiem. L'oeuvre est donnée devant la famille royale, à nouveau Bourbon, aux Invalides, et elle fait l'unanimité (1837). Il est vrai que le Requiem, cela le touche particulièrement..il a déjà perdu Louise et Louis ses petits frères et soeurs. 

L'année suivante est celle de Benvenito Cellini, un opéra qui, victime d'une cabale,  est un échec. 

Hector est maintenant le compagnon de Marie Recio, cantatrice, qu'il épousera au bout de 10 ans de vie commune.


Marie Recio cantatrice

 

 

Toujours plus apprécié à l'étranger, il sillonne l'Europe, dirige des orchestres, compose La symphonie funèbre et triomphale, Le Carnaval Romain.

 

 

Mais le chagrin qui ne l'a pas épargné, l'envahit à nouveau. Après le grand départ de ses parents, il doit dire adieu à Marie son épouse en 1862. Le pire de tout arrive avec la mort à 33 ans,  de Louis, son fils unique, commandant de marine marchande et qui succombe de la fièvre jaune à La Havane, en 1867. Trop c'est trop ! il est écrasé de  douleur, et ne s'en remettra pas ; il tombe malade. Il entreprend une dernière tournée en Russie et s'éteint épuisé de chagrin d'avoir perdu tous les siens sans exception, en 1869 (66 ans). Il repose au cimetière de Montmartre avec ses deux épouses.

 

Hector Berlioz, gardant sa foi malgré toutes ses épreuves a signé de grands morceaux de musique sacrée tout au long de sa vie. On peut espérer que leurs compositions lui auront permis de sublîmer ses malheurs et il nous aura offert pour toujours :

 

Une messe solennelle (1824) 
Une trilogie sacrée

Un Te Deum
et bien sûr le Requiem déjà cité.

 

Par ailleurs, n'omettons pas de rappeler sa version de notre Marseillaise, plus symphonique que celle de Rouget de Lisle.

En 1830, Hector Berlioz l'a arrangée dans une première version pour deux chœurs et orchestre. Puis en 1848 dans une seconde version pour ténor solo, chœur et piano. « Pour tout ce qui a un cœur, une voix, et du sang dans les veines », écrit-il en tête de sa partition.(source : Wikipedia). 

 

 

 

 

Dona eis requiem

cimetière de Montmartre  - Paris 

 

 

 

Pour les fans d'Hector Berlioz et qui sont cinéphiles, je me permets d'évoquer le film de Christian Jacque, "La symphonie Fantastique", tourné pendant la guerre, et joué par un Jean-Louis Barrault très convaincant, aux côtés de Lise Delamare et de Renée Saint-Cyr.(existe en DVD).  

 

 

Berlioz et son fils - les comédiens Jean-Louis Barrault et Gilbert Gil - 1942

 

 

 

Plus tard, à la télévision c'est le comédien Daniel Mesguich qui se glissera dans la peau du grand compositeur dont nous parlons.

 

 

 

 

 




29/04/2013
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Les Troyens

 



Les Troyens 

 

créé en partie le 4 novembre 1863 au théâtre lyrique de Paris. 

https://www.youtube.com/watch?v=B9wV4vkVaZU

 

"Les Troyens" est donc un opéra d'Hector Berlioz, livret et musique, composé en 2 ans, et que certains qualifieront de chef-d'oeuvre maudit. 

 

Il vient juste après l'échec d'un autre opéra Benvenuto Cellini. 

 

Cet opus reprend l'histoire racontée par Virgile, poète latin, dans son Enéide. 

 

Quelle complication...

Berlioz a donc signé cette oeuvre en 5 actes. Mais pour des raisons embrouillées, seuls les 3 derniers actes sont présentés à la création sous le titre : Les Troyens à Carthage (et notamment la rencontre entre Enée et la reine Didon).

 

 

 


 

 

La 1ere partie n'est rajoutée que 27 ans plus tard (1890),  sous le nom de "La Prise de Troie", dans une version allemande donnée à Karlsruhe ; l'opéra est présentée en deux soirées successives.

 

 

 

 

 

 

 


 

Berlioz est mort depuis 21 ans, c'est dire que notre grand compositeur n'aura jamais pu voir son oeuvre jouée intégralement, ce qui est tout de même dommage. 

 

Les deux parties réunies donnent un spectacle de 4 heures et ne sont pas données fréquemment ; notons  1969 à Covent Garden et surtout  1990, qui marque l'ouverture officielle de l'Opéra Bastille. 

 

 

 

 

N'oublions pas enfin que c'est sur la musique de la marche des Troyens que toute l'académie de danse de l'opéra de Paris, défile lors de son gala de prestige traditionnel, petits rats en tête !



 

EMI_540051.jpg



 https://www.youtube.com/watch?v=plUhhsKaC4Y

 

 

 

Pour comprendre l'intrigue, il suffit de se replonger dans la mythologie grecque. 

 

Enée est le fils d'Aphrodite (Vénus) et d'Anchise, prince de Troie. 

Il a un fils Ascagne (Iule pour les romains). 

Il prend part à la guerre de Troie et combat Achille, il bénéficie de la protection de Poséidon (Neptune). 

Comme on se le rappelle, Troie disparaît sous les flammes, et Enée réussit à se sauver, en emmenant son père sur son dos et son fils, alors que son épouse aura péri. 
Il s'embarque sur un bateau et parcourt la Méditerranée avec le projet de gagner l'Italie, pour y fonder une ville nouvelle, en remplacement de Troie.

Héra (Junon) provoque une tempête. Heureusement, Eole pousse le bateau vers les côtes de l'Afrique, en actuelles Lybie puis Tunisie et plus particulièrement vers la ville de Carthage. La reine Didon l'accueille et tombe très vite amoureuse d'Enée. Elle fait tout pour le retenir, mais en vain. De chagrin, elle se donne la mort. Enée, lui est reparti et débarque en Sicile. Son père étant déjà au royaume des morts, il y descend pour le retrouver. Puis il gagne la région de Latium, où il espère bien fonder sa colonie. On sait que ce sera Rome bien plus tard.

 

 

 

 

 Enée et Didon


 

Le roi du Latium propose à Enée sa fille Lavinia comme épouse. Mais Tumus, roi d'une contrée voisine, l'a déjà choisie et n'entend pas s'effacer. Les deux prétendants s'affrontent et Enée est le vainqueur ayant tué Tumus.

 

 

 

 

 Cassandre


Cassandre (Alexandra), fille du roi Priam et  soeur de Pâris -celui qui a enlevé Hélène- a reçu un  don d'Apollon : celui de prédire l'avenir et elle avait donc annoncé la chute de Troie ; Apollon, amoureux de Cassandre voulait ses faveurs, mais Cassandre refuse. Aussi, elle reçoit la malédiction de ne jamais être crue ... elle ne pourra donc éviter aucun malheur...

 

Les personnages de l'opéra :

 

A Troie :

 

Enée (ténor)

Cassandre (Mezzo-soprano)

Ascagne, fils d'Enée (rôle tenu par une soprano !)

Chorèbe fiancé de Cassandre (baryton)

Priam roi de Troie et père de Cassandre
Hécube, reine de Troie (soprano) 

Panthée, prêtre (basse)
Helenus fils de Priam, prêtre (ténor)
Polyxène, fille de Priam (soprano) 
 
Hector,  héros troyen
(basse - apparaît en fantôme) 

 

A Carthage

 

Didon, reine de Carthage et veuve (mezzo-soprano, rôle souvent interprété par la même cantatrice que celle qui joue Cassandre)

Anna soeur de Didon (contralto)

Iopas poète à la cour de Didon (ténor)
Narbal ministre de Didon (basse)

 

 

Mercure, messager des dieux (basse) 

 

 

 

 

 

Roberto Alagna dans le rôle d'Enée

 

Opéra de Marseille - 13 juillet 2013
avec Béatrice Uria Monzon
version concert

 

 

 

 

 

 

 

voici un lien qui évoque la deuxième représentation du 15 juillet 2013

http://gouttesdo.hautetfort.com/trackback/5122863


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Les Troyens à Marseille - 15 juillet 2013 avec Béatrice Uria Monzon

 

 

 

 

 

Merci à Cécile Duvivier,   
pour cette revue de presse sur "Les Troyens"



 

 

 

 

 

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 Opéra de Berlin
30 mars, 2 et 6 avril 2014



 

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 Merci à Patrice et Martine Garnier

 

 

 

"La biographie de Guy Chauvet narrée avec talent par notre confrère Laurent Bury (« Guy Chauvet, le dernier Enée français ») lançait le gant à Roberto Alagna : serait-il le digne successeur de ce grand ancien ? Son interprétation scénique à Berlin devait offrir la réponse. A en croire la presse berlinoise, le flambeau a été dignement repris, avec les moyens lyriques et la diction qu'on sait, mais aussi une robustesse vocale affirmée - et de meilleur augure pour l'Otello d'Orange. Guy Chauvet était donc peut-être finalement l'avant-dernier Enée ? Voici de quoi s'en faire une idée" Sylvain Fort - Forum Opera


 

 

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 Capture Cécile Duvivier

 

 

 

Après l'échec de Benvenuto Cellini en1838 et celui de La Damnation de Faust en 1846, Berlio était décidé à  ne plus jamais écrire pour la scène. Pourtant il rêvait d'écrire une grande fresque dont il serait non seulement le compositeur mais également le librettiste... "Le sujet me paraît grandiose et profondément émouvant , j'espère y résister", écrit-il dans une note de 1854. Ce fut la princesse de Wittgenstein qui le décida à l'écrire :" Si vous reculez devant les peines que cet opéra peut et doit vous causer, si vous avez la faiblesse d'en avoir peur et de ne pas tout braver pour Didon et Cassandre, ne vous représentez jamais chez moi, je ne veux plus vous voir". Berlioz décida dès lors d'écrire et de composer "Les Troyens" et termina par ces deux vers de Virgile : Quoi qu'il arrive, il faut surmonter les revers de fortune en les supportant.

 

 

 

 

 

 

 

Donnés pour la première fois en entier au Deutsche Oper de Berlin en 2010, "Les Troyens" sont revenus à l'affiche. Une production fantastique comme les sènes allemandes ont pris l'habitude de nous donner ces dernières années... Une scène pratiquement vide, quelques éléments de décors qui situent l'action très vite : Une énorme tête de cheval descendant des cintres pour illustrer Troyes. Un voile traversant la scène et des coussins pour présenter le palais de Didon une technique de scène impeccable... des costumes remarquables exprimant la guerre chez les uns et contrastant avec les robes "pacifistes" chez Didon... On aime ou on n'aime pas... moi j'adore...

 

 

 

 

 

 

 

La distribution du Deutsche Oper de Berlin est très belle, totalement homogène, chacune des voix composant les nombreux rôles, sont parfaites et servent très bien l'opéra de Berlioz comme la mise en scène. Le premier acte, est l'acte de Cassandre, la mezzo lldiko Komlosi, constamment en scène est une voix superbe, ample et généreuse. Le cinquième acte fait la part belle  à Didon, avec son monologue, "je vais mourir" et son air "adieu, fière cité", puis sa mort, ses imprécations contre Enée et son appel final à la grandeur de Rome, Béatrie Uria Monzon prouve si besoin est qu'elle est une Didon remarquable et de grande classe... Possédant toute la force et la douceur de ce très beau personnage qu'elle incarne.

 

 

 

 

 

 

 

Le rôle principal masculin est Enée...Roberto Alagna... Son entrée "Du peuple et des soldats" est à mon avis, l'une des plus spectaculaires de tout le répertoire. Cette phrase à  tessiture exigeante enchaîne immédiatement l'octuor. Roberto est dans une forme vocale excellente, et se joue de toutes les difficultés de cette somptueuse partition. Son contre-ut est parfait. Le "nuit d'ivresse" en duo avec Béatrice Uria Monzon est magnifique. Chaque air de Roberto Alagna est scéniquement joué avec justesse. Aucun geste, aucun mouvement n'est laissé au hasard... Quant à l'interprétation vocale... Elle est simplement belle... il n'y a rien à dire, le timbre de voix est chaleureux à souhait, la couleur vocale magnifique et la ligne de chant impeccable... Quant à la diction...elle est unique... comme toujours... Bref une grande et belle après-midi passée en compagnie des Troyens...

 

 

 

Cécile Duvivier - avril 2014

 

 


29/04/2013
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Hector Berlioz


Hector Berlioz
1803 - 1869 

 

 

 

Ecrivain, Compositeur, Chef d'Orchestre et Critique français. 

 Ecole romantique

 

 

Une vie de chagrins ...

Quand on lit la biographie d'Hector Berlioz, on ne peut s'empêcher d'être marqué par la suite de douloureux chagrins qu'a pu vivre ce grand compositeur. 
Qu'on en juge ! 

Hector Berlioz naît donc le 11 décembre 1803, à la Côte-Saint-André, en Isère.Son père Louis est médecin. Sa maman élève ses enfants et la famille est fervente catholique. Hector  est l'aîné d'une fratrie de 6, mais  jamais la fratrie ne sera au complet !

 

 

 

 

 

 

la maison d'hector berlioz.jpg

 

La maison natale de Berlioz 

 

 

Après Hector, naissent trois soeurs :  Nanci, Louise, Adèle, et deux petits frères, Louis et Prosper ses cadets de 13 et 17 ans. 


Hélas !  Hector qui mourra à 66 ans seulement,  va avoir le chagrin de les voir tous partir avant lui, surtout Louise à l'âge de 7 ans, son petit frère Louis à l'âge de 3 ans (lui même en a alors 16) , et Prosper à l'âge de 19 ans. Adèle et Nanci vivront leur vie d'adultes mais s'en iront aussi avant lui. Et comme on le verra par la suite, ce n'est hélas pas fini !  

 

Hector Berlioz, pour mieux le situer, sera le contemporain de Victor Hugo, d'Alexandre Dumas, de Mendelssohn rencontré en Italie, de Balzac dont il deviendra l'ami, de Wagner qui aimera son Roméo et Juliette (1839), du peintre Delacroix etc...

Revenons à cette enfance toute bouleversée par des joies mais aussi de grandes peines ; il entre au séminaire, puis son père décide de l'orienter vers la médecine. Après le bac décroché à Grenoble, il arrive dans  la capitale et s'inscrit à la faculté pour suivre la voie paternelle. Il a cependant déjà touché à la musique, il joue de la flûte et de la guitare et s'est même risqué à composer.
Aussi ,  il rejoint vite le monde de la musique. Il fréquente le Conservatoire et acquiert une solide formation de musicien, sous la direction de Cherubini. 

Il comprend enfin  qu'il est fait pour la musique,  et rien que pour la musique !  et il se brouille avec son père quand il lui annonce ce changement de cap de vie. 

 

Il travaille...Il compose... Des cantates, ... Par trois fois, il échoue au fameux Prix de Rome. 

Un jour, il découvre Hamlet de Shakespeare et lors de la représentation, tombe amoureux sans qu'elle le sache de la comédienne Harriet Smithson. Après des échanges épistolaires enflammés, elle deviendra son épouse en 1833. Entre temps, elle lui aura inspiré une de ses plus fameuses oeuvres : "La symphonie fantastique" même si par ailleurs il aura été aussi influencé par Beethoven (1830). La même année, enfin, il décroche le Prix de Rome pour sa nouvelle cantate : Sardanapale.
Le couple aura un fils :
Louis, prénom de son grand-père qu'il connaîtra et de son tout petit oncle déjà parti. Mais toutes les histoires d'amour ne se terminent pas forcément  bien et Harriet et Hector se sépareront amèrement.

 

 

 

Harriet Smithson

 


Hector Berlioz continue à composer et trouve ses inspirations chez les grands noms de la littérature ;

Shakespeare : Le Roi Lear, Roméo et Juliette, Béatrice et Bénédict, d'après "Beaucoup de bruit pour rien". 

 

GoetheLa Damnation de Faust, (que les profanes de l'art lyrique auront tout de même approché grâce à la fameuse "Grande Vadrouille" de Gérard Oury, Bourvil et Louis de Funes. Souvenez-vous ! l'oeuvre que De Funes dirige, c'est un extrait de  la Damnation de Faust de Berlioz !)

 

Théophile Gautier : Nuits d'été, (6 poèmes mis en musique)

Virgile : 'Les Troyens' inspiré de l'Enéide


S'il est apprécié de l'Europe tout entière, curieusement il n'est pas reconnu à sa juste valeur à Paris : contexte politique et partisan sans nul doute. Voilà que le ministère des Beaux Arts lui commande une messe des Morts : ce sera son très beau Requiem. L'oeuvre est donnée devant la famille royale, à nouveau Bourbon, aux Invalides, et elle fait l'unanimité (1837). Il est vrai que le Requiem, cela le touche particulièrement..il a déjà perdu Louise et Louis ses petits frères et soeurs. 

L'année suivante est celle de Benvenito Cellini, un opéra qui, victime d'une cabale,  est un échec. 

Hector est maintenant le compagnon de Marie Recio, cantatrice, qu'il épousera au bout de 10 ans de vie commune.


Marie Recio cantatrice

 

 

Toujours plus apprécié à l'étranger, il sillonne l'Europe, dirige des orchestres, compose La symphonie funèbre et triomphale, Le Carnaval Romain.

 

 

Mais le chagrin qui ne l'a pas épargné, l'envahit à nouveau. Après le grand départ de ses parents, il doit dire adieu à Marie son épouse en 1862. Le pire de tout arrive avec la mort à 33 ans,  de Louis, son fils unique, commandant de marine marchande et qui succombe de la fièvre jaune à La Havane, en 1867. Trop c'est trop ! il est écrasé de  douleur, et ne s'en remettra pas ; il tombe malade. Il entreprend une dernière tournée en Russie et s'éteint épuisé de chagrin d'avoir perdu tous les siens sans exception, en 1869 (66 ans). Il repose au cimetière de Montmartre avec ses deux épouses.

 

Hector Berlioz, gardant sa foi malgré toutes ses épreuves a signé de grands morceaux de musique sacrée tout au long de sa vie. On peut espérer que leurs compositions lui auront permis de sublîmer ses malheurs et il nous aura offert pour toujours :

 

Une messe solennelle (1824) 
Une trilogie sacrée

Un Te Deum
et bien sûr le Requiem déjà cité.

 

Par ailleurs, n'omettons pas de rappeler sa version de notre Marseillaise, plus symphonique que celle de Rouget de Lisle.

En 1830, Hector Berlioz l'a arrangée dans une première version pour deux chœurs et orchestre. Puis en 1848 dans une seconde version pour ténor solo, chœur et piano. « Pour tout ce qui a un cœur, une voix, et du sang dans les veines », écrit-il en tête de sa partition.(source : Wikipedia). 

 

 

 

 

Dona eis requiem
cimetière de Montmartre  - Paris 

 

 

 

Pour les fans d'Hector Berlioz et qui sont cinéphiles, je me permets d'évoquer le film de Christian Jacque, "La symphonie Fantastique", tourné pendant la guerre, et joué par un Jean-Louis Barrault très convaincant, aux côtés de Lise Delamare et de Renée Saint-Cyr.(existe en DVD).  

 

 

Berlioz et son fils - les comédiens Jean-Louis Barrault et Gilbert Gil - 1942

 

 

 

Plus tard, à la télévision c'est le comédien Daniel Mesguich qui se glissera dans la peau du grand compositeur dont nous parlons.

 

 

 

 


27/04/2013
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