roberto alagna hier, aujourd'hui et demain

roberto alagna hier, aujourd'hui et demain

Les titres des musiques d'accueil

 

Depuis le 6 mai 2013 le présent blog s'ouvre sur un air chanté par Roberto Alagna

 

 

 

 

https://static.blog4ever.com/2013/01/725332/artfichier_725332_1752120_201302071733724.gif

 

 

 

18e musique d'accueil

 

 

Le Cid est un opéra français en quatre actes de Jules Massenet, créé le 30 novembre 1885 à l'Opéra de Paris.

 

Immédiatement après Manon, Massenet demande à son éditeur de lui trouver un nouveau sujet et reçoit de lui le manuscrit du Cid. Il apprend le poème par cœur pour pouvoir y travailler en tout temps et en tout lieu. Avec la permission de d'Ennery, il intercale à l'acte II du Cid une situation trouvée dans l'acte V d'un livret de ce dramaturge : la scène où Chimène découvre que son amant est le meurtrier de son père. Pour le début du ballet de l'acte II (tableau IV), il utilise un air de danse qu'il a entendu et noté lors des fêtes d'un mariage en Espagne. Quelques jours plus tard, l'apparition de Jésus à saint Julien l'Hospitalier trouvée dans le romancero de Guilhem de Castro lui inspire l'épisode où saint Jacques apparaît à Rodrigue pour le consoler (acte III, tableau VII).

 

En 1887, Vienne entend la version allemande de l'œuvre, et en 1889, Rome en monte la version italienne. En 1890, Le Cid est donné à Paris, au Teatro Argentina de Rome, à Anvers, à Vienne, à Cologne et, en première nord-américaine, à La Nouvelle-Orléans. Le Metropolitan Opera de New York le monte en 1897.

 

L’air que vous entendez se passe à l’acte 3. Rodrigue remet son âme entre les mains du Seigneur avant le prochain combat (Ô souverain, ô juge, ô père). L'image de saint Jacques apparaît et annonce à Rodrigue qu'il sera vainqueur.

 

Les extraits de cet Opéra ont été enregistrés notamment par Enrico Caruso, Georges Thill et Albert Lance. Le premier enregistrement intégral au monde a eu lieu en mars 1976 à la suite des représentations de l'œuvre au Carnegie Hall de New York avec Placido Domingo (Rodrigue) et Grace Bumbry (Chimène).

 

Quant à Roberto que vous entendez ici, il a chanté pour la première fois ce rôle à Marseille et le reprendra en avril à Paris, dans la même production….

 

Cécile Duvivier

 

2015

 

 

 

 




17e musique d'accueil

 les-anges-messagers-divins-1657302.jpg

 

 

 

 

 

 Mille cherubini in coro

 

 Notre amie Cécile nous évoque  cette belle musique

 

que je dédie à tous nos petits "chérubins" quels qu'ils soient. 

 

Merci à toi Cécile de nous apprendre tant de choses !

 


Merci d'avoir une intention particulière en écoutant ce chant
pour la petite Marie et sa maman

disparues à La Londe. 

 

 

 

 

 

 

 

Rosamunde, est une musique de scène en une ouverture et dix parties (dont quatre chantées) composée par Franz Schubert en 1823 pour la pièce Rosamunde, princesse de Chypre de Helmina von Chézy. La pièce est tombée dans l'oubli mais la musique, en particulier celle de l'ouverture et du troisième entracte, reste une des plus populaires du compositeur et est régulièrement présente au répertoire des grands orchestres. Le compositeur autrichien Alois Melichar, s’est inspiré de Rosamunde, pour créer la chanson du film de 1935 « Vergiss mein nicht ».

 

L’histoire de ce film,  retrace la vie d’une jeune femme ( jouée par Magda Schneider, maman de Romy) qui épouse un chanteur, veuf et père d’un enfant…(Beniamino Gigli) Sur le bateau qui les mène à New York, elle retrouve cependant  un officier de marine qui fut son premier amour. Malgré les sentiments contradictoires qui l’animent, elle retournera auprès de son époux et de l’enfant de celui-ci.

 

Ce fut la première apparition de Benjamino Gigli au cinéma. Il y chantait « Mille cherubini in coro » accompagné de l’orchestre Philharmonique de Berlin.

 

Dans ses concerts de Noël,et notamment dans le tout premier en 1980,  Luciano Pavarotti chantait très souvent cette chanson.

 

Ce n’est un secret pour personne, Roberto Alagna, a une passion pour les voix et notamment celles,  de  Benjamino Gigli et Luciano Pavarotti, il était donc logique qu’il reprenne,  lui aussi  cette très belle chanson, dans un enregistrement intitulé, « Roberto Alagna chante Noël » accompagné par le London Symphonic Orchestra. Cet enregistrement renferme non seulement les grands « standards » de Noël, mais également des airs plus rares tels que ce « Mille Cherubini in coro » et un Noël roumain tout aussi beau : « O! Ce Veste Minunata! »  Mais vous pouvez aussi les retrouver sur Youtube.

 

Je vous souhaite à toutes et à tous un excellent et très Joyeux Noël, entouré de la tendresse des vôtres.

 

 

 

Cécile Duvivier

 

22 décembre 2014

 

 

 




gigli.jpg

 

 Beniamino Gigli dans  "Vergiss mein nicht" - 1935 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

WP_Magda_Schneider.jpg

 

 

 

 Magda Schneider et le jeune Peter Bosse




16e musique d'accueil

 

Je suis née un mois de novembre et quand on prend un an de plus, on ne peut 
s'empêcher de jeter un petit coup d'oeil en arrière...
et les souvenirs d'enfance reviennent...

Je me souviens que j'écoutais cet air d'Offenbach
extrait de la Belle Hélène... 
"Offenbach c'est du champagne" disait mon papa ! 

Comme d'habitude, Cécile nous a rédigé son édito !

Merci Cécile...

 

 

 

 

 

La Belle Hélène est un opéra-bouffe en trois actes de Jacques Offenbach, 
livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, créée à Paris au théâtre des Variétés
le 17 décembre 1864.

Parmi les œuvres de Jacques Offenbach, c’est probablement la plus connue et en tout cas, 
celle qui a rendu célèbre la cantatrice Hortense Schneider.

L'intrigue se déroule après le « jugement de Pâris » : berger sur le mont Ida, celui-ci est pressé 
par trois déesses (Junon, Minerve, Vénus) de décerner une pomme d'or à la plus belles. Il offre le trophée à Vénus
qui lui promet en échange l'amour de la plus belle femme du monde… 
qui n'est autre qu'Hélène, reine de Sparte et mariée à Ménélas….

Dans la mythologie grecque, Hélène est la fille de Zeus et de Léda. 

Selon la légende, elle était la plus belle femme du monde, 
seule la déesse Aphrodite la surpassant dans ce domaine. 
Elle est mariée à Ménélas, roi de Sparte, avant d'être enlevée par Pâris, prince troyen —
cet événement déclenchant la guerre de Troie qui oppose Grecs et Troyens….

Hormis, cet air chanté en concert, Roberto Alagna, n’a jamais interprété le rôle du beau Paris…
En fait d’Offenbach, il a interprété le seul Opéra du maître, à savoir, Les Contes d’Hoffmann….

 
Et enfin, pour en terminer avec cette « Belle Hélène », le grand cuisinier, Auguste Escoffier
créa vers 1864, « La Poire Belle Hélène » grâce à cet Opéra bouffe de Jacques Offenbach….
 
 
 
Cécile Duvivier
20  novembre 2014
 
 
 

 

  

 

Offenbach sur le blog

 

 https://www.blog4ever.com/gestion/articles/composer/10533320

 

 

15e Musique d'accueil

 

 

 

Pour  être dans l'actualité, ouvrons  ce mois-ci notre blog avec ce magnifique duo de Don Carlo, 
opéra de Verdi :
Roberto Alagna et Thomas Hampson 




 

Nos visiteurs mélomanes le connaissent bien !  mais n'oubliez pas que la finalité de ces présentes pages
est de rendre accessible l'opéra à tous et surtout  plus particulièrement à ceux qui ne l'ont jamais approché. 

 

 

 

 

 

Je laisse la plume à mon amie Cécile qui,  comme elle sait si bien le faire à chaque fois nous explique de façon toute simple
le contexte de l'oeuvre et de l'air choisi ! 

alagna hampson.jpg

 

 

 

 

 

Don Carlos est un « grand opéra à la française » en cinq actes de Giuseppe Verdi, créé le 11 mars 1867 à l'Opéra de Paris. Remanié en 1884, il devient Don Carlo pour la scène italienne. C'est dans la traduction italienne qu'il conquiert les scènes mondiales, donnant lieu au mythe d'une version italienne, alors que les deux versions (1866-67 et 1884) furent composées sur un texte français.

 

 

 

Le duo que vous entendez sur cette page est le duo entre Rodrigue et Don Carlo… en voici le début des paroles…

 

 

 

Dieu, tu semas dans nos âmes

 

 

 

Un rayon des mêmes flammes,

 

 

 

Le même amour exalté,

 

 

 

L'amour de la liberté

 

 

 

Dieu, qui de nos cœurs sincères

 

 

 

A fait les cœurs  de deux frères,

 

 

 

Accepte notre serment!

 

 

 

Nous mourrons en nous aimant!

 

 

 

Ah! Dieu, tu semas dans nos âmes

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque Roberto Alagna fait sa prise de rôle de Don Carlos au Théâtre du Châtelet, en 1996... Il n’a pas encore 33 ans… La distribution qui l’entoure n’est rien de moins que José Van Dam (Philippe II) Eric Halfvarson (le grand Inquisiteur) Thomas Hampson (Rodrigue) Karita Mattila (Elisabeth) et Waltraud Meier (Eboli)…. La presse est dans la salle et ouvre les paris… « Alagna va-t-il ou non,  se casser la voix avec Don Carlos »… non seulement, la voix ne sera pas abîmée, mais tant le public que la distribution, lui réserveront un vrai triomphe. Faisant de ce duo (Alagna-Hampson) une référence dans le métier.

 

 

 

Mais Don Carlos ce n’est pas uniquement ce duo… C’est  aussi le duo Elisabeth/Eboli,  c’est encore le merveilleux air de philippe II (Elle ne m’a jamais aimé)… Les airs des protagonistes quels qu’ils soient sont aussi magnifiques les uns que les autres, qu’il s’agisse de solos, duos,… ou des airs de chœurs.  Ils  font probablement de Don Carlos, l’opéra le plus réussi de Verdi… En tout cas moi, c’est mon préféré…

 



Cécile Duvivier
18 septembre 2014 






4e musique d'accueil 

 

Comme moi, vous savez que les coordonniers se fabriquent leurs chaussures 
après les autres !

C'est mon cas ! mais j'ai choisi de me faire plaisir ...
La cavatine de Mireille est un bon souvenir familial !
Papa, Maman, mes grands-parents l'aimaient beaucoup et
en l'entendant, je me revois  dans mon enfance angevine ...

Et puis j'ai toujours aimé Frédéric Mistral et sa Provence ...

 

 

 

 

 

220px-Mireille_Victor_Leydet.jpg
Mireille et Vincent ! Un amour impossible

 

 

 

 

 


C'est donc mon choix ! 

Promis, je redonnerai la parole à d'autres par la suite !

Comme d'habitude, Cécile nous offre son petit édito pour nous faire connaître Mireille encore mieux . 
Merci à toi ! 

 

 

Dès 1859, Charles Gounod parcourt  le poème de Frédéric Mistral, dont l'originalité l'a séduit. Il écrit à Mistral son désir d’en tirer un opéra. L'écriture est confiée à Michel Carré, qui élabore tout d'abord un canevas à Mistral. Celui-ci invita le compositeur à venir s'installer en Provence.

 

 

 

Le 12 mars 1863, Gounod et Mistral font connaissance et Gounod s'installe dans un hôtel de Saint-Rémy-de-Provence, il écrit sa partition en quelques mois.

 

 

 

L’œuvre est créée le 19 mars 1864 au Théâtre Lyrique à Paris mais elle n’obtient qu’un succès d’estime dû à la longueur de l’œuvre et à la mort de Mireille à la fin.

 

 

 

En décembre 1864, sur la suggestion du directeur du théâtre Lyrique, Léon Carvalho,  l'opéra est réduit à trois actes et complété de dialogues parlés mais il n'obtint pas davantage la faveur du public.

 

 

 

De nombreux changement furent  apportés à l'occasion des reprises successives et ce ne fut qu'en 1939, après de patientes recherches menées par Guy Ferrant et Henri Busser, disciple de Gounod, qu'on retrouva enfin la partition originale de Mireille.

 

 

 

C’est  Nicolas Joël qui fait entrer l'œuvre de Gounod au répertoire de l'Opéra de Paris.  Mireille est donnée à l'Opéra Garnier, sous la direction de Marc Minkowski et dans une mise en scène du nouveau directeur de l'opéra le 14 septembre 2009.

 

 

 

Cécile Duvivier - 14 août 2014

 

 

 

13e musique d'accueil

Un chaleureux merci à Martine Ollier qui nous propose "MY Way" comme musique d'accueil  ! 
Bravo pour ce choix de chanson que nous sommes nombreux 
à aimer écouter ! 

  

 

 Merci aussi à Cécile pour son édito traditionnel qui nous permet de découvrir des détails sur cet air mondialement connu ! 

 

 

 

 

 

 

 

C’est le Papa de Paul Anka, de passage à Paris qui fait connaître cette chanson de Claude François, à son fils. En 1968, David Bowie écrit la version anglaise, mais il ne la trouve pas bonne et renonce. Quelques mois plus tard, Paul Anka, qui a acquis les droits pour sa maison de disques, rédige une adaptation qui est en fait une sorte de regard rétrospectif sur la vie d'un homme mûr qui affirme, à propos de chacun des faits marquants de son existence : « I did it my way » (« J'ai fait ça, comme je le voulais »). Paul Anka présente son adaptation à son ami Frank Sinatra qui l'enregistre aussitôt. My Way est l'une des chansons les plus reprises au monde après "Yesterday "des Beatles et "Georgia on My Mind" de Ray Charles.

 

Dans son tour de chant « Little Italy », Roberto Alagna interprète, My Way, dans la version américaine de Paul Anka…. La belle voix ronde et chaude de Roberto et sa manière de la chanter,  en fait pour moi une des plus belles réussites du CD et du DVD sortis, il y a quelques semaines… …

 

Ecoutez My way avant de poursuivre sur ce blog… C’est un Roberto Alagna inhabituel, il n’a rien à voir avec l’interprète des chansons italiennes ou espagnoles, et moins encore avec l’hommage à Luis Mariano… Il n’a rien à voir non plus avec le Roberto Alagna chanteur d’Opéra… c’est ce qui fait qu’il est lui-même, tel qu’on le rencontre à la sortie d’un théâtre ou dans un restaurant… Un Grand Artiste….et un homme…. Comme tout le monde….



 

Traduction de la version anglaise

 

 

 

 

 

Et maintenant que la fin est proche;

 

Et que je fais face à l'ultime rideau,

 

Mon ami, je le dirai tout haut,

 

Je défendrai mon cas, dont je suis certain.

 

J'ai vécu une vie pleine.

 

J'ai parcouru toutes les routes;

 

Mais plus encore, bien plus encore que ça,

 

Je l'ai fait à ma façon.

 

 

 

Des regrets, j'en ai eu quelques-uns ;

 

Mais une fois encore, trop peu pour en faire état.

 

J'ai fait ce que j'avais à faire

 

Et l'ai accompli sans que rien ne me soit épargné.

 

J'ai planifié chaque démarche ;

 

Chaque pas prudent le long de mon chemin,

 

Mais plus, bien plus encore que ça,

 

Je l'ai fait à ma façon.

 

 

 

Oui, il y eu des moments, dont tu as sûrement dû entendre parler

 

Où j'ai eu les yeux plus gros que le ventre.

 

Mais au-delà de tout ça, quand il y avait un doute,

 

Je n'en ai fait qu'une bouchée et l'ai recraché.

 

J'ai affronté tout cela et j'ai été à la hauteur ;

 

Et je l'ai fait à ma façon. 

 

 

 

Cécile Duvivier
24 mai 2014

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



12e musique d'accueil - 18 avril 2014


Comme vous l'entendez, une nouvelle musique d'accueil  ouvre  cette page . 

C'est Richard Alexandre Rittelman, baryton lyrique, qui a fait cet heureux choix de ce duo  où il chante avec Roberto Alagna. Ce duo est extrait du Dernier Jour d'un Condamné, composé par les trois frères Alagna. 

 

 

 

Merci Richard, c'est magnifique ! 

 

Je vous laisse la plume ! 

 

 

 

"J'ai souhaité choisir cet extrait du Dernier jour d un Condamné , car il représente pour moi un aboutissement et une fierté dans notre amitié et nos retrouvailles sur scène.

 

Après de nombreuses aventures artistiques avec Roberto qui ont commencé par une inoubliable Carmen au Carlo Felice de Genes, avec Plasson et Hugo de Ana en 2005, c était chaque fois un bonheur renouvelé de se retrouver sur la scène à Montpellier, Monte Carlo , à Séville... jusqu à ce qu un jour David Alagna m'appelle en me demandant si j'étais d 'accord pour chanter le rôle du Friauche dans son nouvel opéra, ce que j ai accepté sans hésiter !

 

Et voilà une nouvelle aventure qui commença, jusqu' au jour de sa création le 8 juillet 2007...

  

  
Après une défection de dernière minute où les affiches annonçaient une salle parisienne, Dominique Meyer n hésita pas à donner sa confiance et à ouvrir la salle du Théâtre des Champs Elysées pour qu elle se fasse.

 

A J - 3 on ne pouvait pas savoir combien de public viendrait , car le temps était trop court pour avertir les médias,  les journaux de ce changement inopiné.

 

On y a tous cru , même Plasson en répétitions disait de ce Condamné que " c est Musique " , ce qui est le plus haut compliment du Maestro.

 

Une formidable équipe de solistes se soudait et on répétait dans les studios, je me souviens, 8h par jour ; je me souviens aussi que  David nous insufflait toutes ses idées pour nous nourrir de son oeuvre ... et voilà qu'arriva le Jour J ! 

  

Salle comble ...wow!

 

Et là , dès les premiers accords, la magie a fonctionné !

 

Les ingénieurs du son ont tout mis en boîte. 

 

Et , je ne mens pas , plus de 25 minutes de standing ovation pour cet opéra engagé ;  tout le monde pleurait d émotion du plateau à la salle : une vraie communion , un souvenir inoubliable !

 

Merci  à David, merci à Frederico et merci à Roberto de leur confiance et  de leur preuve d amitié :

 

Cela restera un des grands souvenirs de ma  vie d artiste ! "

 

 

 

 Richard Alexandre Rittelman
18 avril 2014

 

 

 

 

 

 roberto&_moi (1).jpg

 

 

 

http://www.deutschegrammophon.com/fr/cat/4800958 

 

 

 

smxjhuq9.gif

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme maintenant à chaque fois, Cécile nous offre son petit édito ! 


 

 

Le Dernier Jour . 14 avril 2014, 17 h 37

De tous temps, la condamnation à mort a interrogé des dizaines de gens... Que n'entendons-nous pas dire souvent, il devrait être condamné à mort ! Ah oui ? Par qui ? Vous ? moi ? Non, moi je me refuse de tuer quelqu'un même s'il est un assassin lui-même car en devenant le "bras vengeur" je deviendrai bourreau, j'ôterai la vie.. ce bien si précieux... De quel droit ?

J'ai quitté Liège à l'aube, par un dimanche matin ensoleillé pour rejoindre Avignon. 5 h... Rien... Pourquoi ? Assister à un Opéra, une création en France du "Dernier Jour d'un condamné" des frères Alagna... Une belle musique, tour à tour violente, douce, sensible, assassine... et une interprétation que je qualifierai d'exceptionnelle... Barbu, les cheveux bouclés en bataille, Roberto Alagna interprète un condamné de l'époque Hugolienne plus vrai que nature, tandis que Adina Aaron est la condamnée intemporelle...d'hier, d'aujourd'hui et de demain... Une idée remarquable de David Alagna... Le condamné et la condamnée vont se partager l'opéra et se fondre dans leurs peurs, leurs espoirs, leurs regrets, et... leur mort... L'Opéra durant, on se prend à espérer qu'ils auront changé la fin... Mais non, la sentence est là, au rendez-vous, ce n'est pourtant pas cela qui m'a le plus choquée. Ce qui m'a bouleversée, c'est de voir ce condamné supplier à genoux, qu'on le laisse partir aux galères, plutôt que de lui ôter la vie... et cette intolérance des "bien pensants"  ; ne pas avoir  une once de compassion pour cet homme même coupable... Comment l'être humain peut-il être aussi lâche, aussi abject pour vouloir donner la mort en se cachant derrière la loi... La fratrie Alagna a reposé cette question qui n'a toujours pas trouvé de réponse dans la vie réelle mais qui a fait de ce "Dernier Jour d'un condamné" un opéra exceptionnel, une oeuvre digne d'entrer au répertoire... . 

 

 

 

Cécile Duvivier 13 avril 2014

 

 



 

 

11e musique d'accueil 

Comme vous l'entendez, une nouvelle musique d'accueil ouvre ce blog  le 17 mars 2014 !

 

Paul et Danielle Piléri ont choisi
cet air de Werther
"Je ne sais si je veille"

Merci à eux d'avoir bien voulu partager
leur beau choix avec ceux de nos visiteurs
qui ne connaissent pas forcément toute l'oeuvre ! 

Voici comme d'habitude l'édito de notre amie Cécile que je remercie,  pour évoquer le passage choisi. 

 

 

 

 

 

La création en français de « Werther » a eu lieu à Genève en 1892. Son triomphe persuade Carvalho de monter l'œuvre à Paris. La première a lieu au Châtelet, le 16 janvier 1893. Malgré le succès critique, le public parisien boude l'ouvrage, contrairement à celui de Genève, Bruxelles, Chicago, New York, Saint-Pétersbourg, Londres et Milan. Il faudra attendre la production d’Albert Carré en 1903 pour que l’œuvre s’impose en France. Inscrite au répertoire de l'Opéra de Paris seulement en 1984. Werther est aujourd'hui considéré comme le chef-d'œuvre de Massenet et son opéra le plus personnel. Les librettistes, Édouard Blau et Paul Milliet ont adapté le roman épistolaire de Goethe, en développant particulièrement le rôle de Charlotte pour en faire un personnage aussi important que le rôle-titre.

 

 

 

Werther est l’un des nombreux rôles magnifiquement interprété par Roberto Alagna et si l’envie vous prend, procurez-vous le DVD de Werther mis en scène à Turin par David Alagna. Vous découvrirez une œuvre des plus attachantes du répertoire français.

 

 

 

En cette fin janvier 2014, Roberto Alagna était Werther à l’Opéra Bastille… Il y interpréta un Werther jeune et romantique à souhait… et cette voix chaude, ronde et lumineuse… fit dire à plus d’un critique, qu’il était bien « Le Werther » de Massenet…

 

 

 

L’extrait que vous entendez ici est le premier air de l’acte 1 chanté par le jeune Werther, lorsqu’il arrive à la maison du Bailli, y rencontre Charlotte entourée de ses frères et sœurs, et en tombe profondément amoureux…

 

 

Je ne sais si je veille ou si je rêve encore !

 Tout ce qui m’environne a l’air d’un paradis ;

 Le bois soupire ainsi qu’une harpe sonore,

 Un monde se révèle à mes yeux éblouis !

 O nature, pleine de grâce,

 Reine du temps et de l’espace

  Daigne accueillir celui qui passe et te salue,

 Humble mortel !

 Mystérieux silence !

  calme solennel !

 Tout m’attire et me plaît !

 Ce mur, et ce coin sombre...

 Cette source limpide et la fraîcheur de l’ombre;

 Il n’est pas une haie, il n’est pas un buisson où

 n’éclose une fleur, où ne passe un frisson !

 O nature! Enivre-moi de parfums,

 Mère éternellement jeune, adorable et pure !

 O nature !

 Et toi, soleil, viens m’inonder de tes rayons !

 

 Cécile Duvivier - 17 mars 2014

 

 

 

 

 

10e Musique d'accueil

Merci à Dominique Soudant pour ce choix original qui nous fait découvrir pour certains, retrouver pour d'autres,
 cet extrait de l'Opéra Roberto Devereux :

 

A te diro

 

 

 

J'espère que tout comme moi vous serez nombreux à avoir 
beaucoup de plaisir à l'écouter. 

 

 

 

Un grand merci à Cécile qui comme d'habitude nous offre un savant petit édito pour évoquer l'oeuvre plus précisément. 

 

 

 

ROBERTO DEVEREUX

 

L'action se déroule à Londres en 1598.

 

L'ouverture a été écrite à l'occasion de la première parisienne en 1838. Elle comporte une variante pour bois de "God Save the Queen", passablement anachronique puisque cet air ne remonte pas au-delà du XVIIIe siècle, mais qui en fait le principal intérêt et a justifié qu'elle soit mise au programme des concerts dirigés par Richard Bonynge vers 1970.

 

 

 

Le livret de Roberto Devereux est vaguement inspiré d'un épisode historique : le complot fomenté contre Élisabeth 1ère d'Angleterre par son favori Robert Devereux, 2e comte d'Essex, exécuté le 25 février 1601. Cette affaire avait inspiré quatre pièces de théâtre en France : trois intitulées "Le comte d'Essex" (La Calprenède, 1637 ; Thomas Corneille, 1678 ; Claude Boyer, 1678) et une intitulée "Élisabeth d'Angleterre" (1829) par Jacques-François Ancelot (1794-1854) qui est la source du livret de Salvatore Cammarano.  

Roberto Devereux est le troisième et dernier des opéras de Donizetti où apparaît la reine Élisabeth 1ère d'Angleterre. Les deux premiers étant Elisabeth et Maria Stuarda.

 

La composition de l'œuvre, commandée par le Teatro San Carlo de Naples, intervient dans une période particulièrement difficile de la vie de Donizetti puisque celui-ci, après avoir vu disparaître son père et sa mère en 1836, voit sa femme accoucher pour la troisième fois d'un enfant mort-né puis la perd quelques semaines plus tard en juillet 1837 et achève l'opéra alors que Naples est dévastée par le choléra : « pour moi, écrit-il le 4 septembre, ce sera l'opéra de mes émotions »

 

L'ouvrage est rapidement repris dans les principales villes italiennes avant d'être monté un peu partout en Europe. Il est créé à Paris au Théâtre des Italiens le 27 décembre 1838 puis à Londres (1840), Bruxelles (1840), Amsterdam (1840), New York (1849, 1863), La Havane, Buenos Aires... La première représentation en langue française (Robert Devereux) a lieu le 15 février 1841 au Théâtre des Arts de Rouen. L'ouvrage est régulièrement joué jusque dans les années 1880 avant de disparaître du répertoire2, comme tant de partitions bel cantistes.

 

Roberto Devereux n'est exhumé que dans les années 1960 à l'occasion de la fameuse « Donizetti renaissance ». Il est repris à Naples en 1964 avec Leyla Gencer dans le rôle d'Elisabetta. Montserrat Caballé chante le rôle aux États-Unis et à Venise et triomphe au Festival d'Aix-en-Provence en 1977, aux côtés de José Carreras dans le rôle-titre. Beverly Sills grave la première intégrale en studio. Plus récemment, Edita Gruberová est une interprète remarquée du rôle d'Elisabetta.

 

Roberto Alagna que vous entendez ici, a inscrit Roberto Devereux à son répertoire, à l’invitation de l’opéra de Monte Carlo en 1992. Avec sa partenaire, Mariana Nicolescu, Roberto Alagna recueillit tous les lauriers de la presse nationale et internationale. Le public unanime, reconnaissait cette voix ronde et chaude et cette capacité à savoir doser aussi bien la puissance que  la douceur de sa voix.

 

 

 

Cécile Duvivier, 16 février 2014

 

 

 

 



9e musique d'accueil

19 janvier 2014

 

 

 

 

Une nouvelle musique d'accueil pour ouvrir joyeusement la nouvelle année. 2014

Un merci particulier à Bärbel Grenier  qui a choisi un merveilleux air que nous connaissons bien

et que nous apprécions chanté par Roberto.  

 

La Danza de Rossini. 

 

 

 

 

 Comme d'habitude, Cécile nous présente l'air.  

 

 Merci Cécile

 

Le nom  de Gioachino Rossini (Pesaro 1792 – Paris 1868) est lié à l’Opéra dont les plus populaires sont : Il barbiere di Siviglia, La Cenerentola, La gazza ladra, L'italiana in Algeri et Guillaume Tell. Parmi ses œuvres de musique sacrée, il laisse un Stabat Mater et une Petite messe solennellecomposée dans ses dernières années. Bon vivant et gastronome à la table réputée, il compose des pages culinaires auxquelles il donne le nom de ses opéras. Le « cygne de Pesaro » imprima à l'opéra un style qui fit date et dont quiconque, après lui, tint compte.  Mais Rossini écrivit d’autres petites choses et parmi elles des tarentelles, répertoriées dans une collection intitulée : Les Soirées Musicales (1830 – 1865).

 

"LA DANZA",  est une tarentelle, elle est la huitième chanson de la Collection.  Les paroles ont été écrites par le Comte Pepoli, librettiste de l’opéra de Vincenzo Bellini, « I Puritani »

La tarentelle est une forme musicale qui provient du Sud de l'Italie. Elle a probablement des racines bien plus anciennes dans le culte des dieux antiques.  Particulièrement vivante, cette mélodie, était dansée et jouée au cours de cérémonies qui avaient pour but de guérir ceux qu'on croyait victimes de morsure d'une araignée, la tarentule. En réalité, les qualités thérapeutiques qu'on leur prêtait étaient le prétexte à perpétuer des danses d'origines païennes dans l'Italie catholique rigoriste du XVIIe siècle.



Un Extrait de La Danza :


Già la luna è in mezzo al mare,

 mamma mia, si salterà!

 L’ora è bella per danzare,

 chi è in amor non mancherà.

 Già la luna è in mezzo al mare,

 mamma mia, si salterà!


 Cécile Duvivier, 19 janvier 2014

 

 

 

 

artimage_61172_429714_201004130551790.gif

 

 

 

 

 

  8e musique d'accueil

Pour Noël 2013 notre sympathique amie FB a choisi comme musique d'accueil, le magnifique Adeste Fideles latin, chanté merveilleusement par Roberto, mis en place le 15 décembre. 
Merci Chantal Navarre  pour ce choix et la jolie bannière. 

 

 

 

 

Laissons la parole à Cécile qui sait bien nous évoquer les oeuvres chantées par Roberto ! 
Mais il est vrai qu'elle a la chance "d'habiter"  une partie de la journée à l'opéra...


 

 

 

"Elle en a de la chance Cécile !  elle habite dans un "rouge et doré" , où on raconte des histoires en chantant ! "

Lou-Anh (7 ans) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Adeste Fideles est une hymne chrétienne chantée pour le Temps de Noël et traditionnellement attribuée à saint Bonaventure (XIIIe siècle). Mais, Adeste fideles est un titre figurant dans le Hino Portugues écrit par le roi D.João IV en 1640. Beaucoup d'autres ont revendiqué cet air, parmi lesquels le compositeur allemand Christoph Willibald Gluck (1714-1787), célèbre réformateur de l'opéra français. Le chant parut notamment en 1782, dans un essai de Samuel Webbe I (1740-1816)1, compositeur catholique anglais, organiste de la chapelle de la Légation portugaise à Londres à partir de 1776. Plusieurs grands noms ont enregistrés « Adeste Fideles »… Carreras – Pavarotti – Domingo l’ont chanté à l’occasion d’un concert de Noël mais aussi Andrea Bocelli, Franck Sinatra et même Céline Dion… La version que vous entendez en ce moment compte, à mon avis parmi les plus belles…. La voix ensoleillée, chaude et ronde de Roberto Alagna, fait de cet air un véritable hymne de Noël… et me rappelle mes réveillons d’enfants, la neige, les cadeaux du père Noël sous l’arbre et… l’odeur de vin chaud et de cannelle lorsqu’on rentrait de la Messe de Minuit… 

Joyeux Noël à toutes et à tous !

 

 

 

Cécile Duvivier
15 décembre 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7e musique d'accueil 

 

Une sympathique amie FB Stella Orion 
que je remercie   a choisi la musique d'accueil le 11 novembre 2013 

 


Stella nous explique son choix ...

 

 

 

 

 

"Où, où, où avez-vous fui,  jours dorés de ma jeunesse ?
Que m’apporte le jour qui naît ? Je le sonde en vain : Il est empli de ténèbres !
Peu importe : le destin est juste ! Que sa flèche me blesse, me tue, ou qu’elle m’évite,
Tout sera bien ; dormir ou veiller……."

L’air de Lenski, "Kuda, Kuda", dont vous venez de lire les toutes premières phrases en français ci-dessus, est l’un des chefs d’œuvres de l’Opéra de Tchaïkovski, "Eugène Onéguine". 
Je l’ai choisi parce que c’est un air d’une force inouïe alliée à une douceur infinie. Il exprime des sentiments d’une grande poésie. Chanté en Russe avec une grande maîtrise, il montre aussi, si besoin était, l’étendue et la variété du répertoire que Roberto Alagna peut aborder, pour notre plus grand plaisir.

 

 

 

 

 

 

 

Stella Orion.

 

11 novembre 2013

 

 

 

 

 

A son tour, Cécile comme à son habitude nous présente l'oeuvre 


 

Créé au Théâtre Maly de Moscou le 29 mars 1879,  avec le Chef d’orchestre   Nikolaï Rubinstein, Eugène Onéguine est un exemple bien connu d'opéra lyrique ; son livret suit l'original de Pouchkine de très près, en gardant beaucoup de sa poésie, à laquelle Tchaïkovski ajouta une musique de nature dramatique. L'histoire est celle d'un héros égoïste qui ne vit que pour regretter le rejet de son amour par une jeune femme et qui s'engagera dans un duel fatal contre son meilleur ami. L’air que vous entendez, est l’air de Lenski, l’ami d’Eugène Onéguine.  C’est probablement l’un des plus beaux airs de ténor de ce répertoire.

 

Saviez-vous que :

 

-          Pouchkine mourut, comme Lenski, lors d'un duel au pistolet.

 

-          Jacques Chirac, ancien président de la République française,  a réalisé une traduction en français  du roman de Pouchkine mais il n'a jamais été édité.

 

-          Eugène Onéguine fut adapté au cinéma par Martha Fiennes en 1999 sous le titre Onegin

 

 

 

 Cécile Duvivier
11 novembre 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La blogueuse que je suis,  remercie Stella et Cécile qui nous permettent de  (re)découvrir et d'apprécier un air  d'une oeuvre  dont on connaît surtout la valse.   

 

 

 

 

 

 

 

 

6e musique d'accueil 

 

 

 

Pour  le mois d'octobre, j'ai demandé  de choisir la musique d'accueil du présent blog, à un talentueux ténor  des choeurs de l'opéra de Paris, que j'ai la chance de compter 
parmi mes amis FB

Jean-Vital Petit

 

Bien évidemment, il  a choisi  selon sa sensibilité d'artiste et il a merveilleusement choisi ! Je dois dire qu'il m'a fait découvrir un air magnifique qui,  j'en  suis certaine,  va vous plaire à tous et toutes ...

 

 

Merci Jean-Vital  pour avoir si gentiment répondu à ma  requête, merci à  mon amie Cécile pour sa bannière et son édito mensuel qui nous explique si bien  les morceaux choisis, de façon claire ,de telle façon que tout le monde puisse comprendre et apprécier...moi la première  !

 

 

Après  bien des péripéties techniques, je suis en mesure de vous l'offrir et je laisse à Jean-Vital le soin de vous  présenter l'air chanté par Roberto  qu'il a choisi pour nous

 

 156478_10151472193241140_1802654733_n.jpg

Jean Vital Petit dans une oeuvre dramatique comme on peut en juger...

 

 

" j'aime beaucoup Roberto chantant français ;  ici on entend particulièrement la pureté de sa vocalité , de sa diction et sa ligne de chant absolument parfaite. Bref, ici, il est l'héritier de Georges Thill. C'est extrèmement musical, et en plus, ça nous permet de redécouvrir la musique de la fin du XVIIIe siecle, qui est si particulière et qui a été tuée par le bel canto italien au début du XIXe siècle. Magnifique Bel Canto italien, mais qui ne possède pas la noblesse de la musique française héritière de Rameau et influencée par le génie particulier de Gluck. Je file à l'opéra, (dans les choeurs d'Alceste)  je vous salue bien amicalement,
Jean Vital

 

Je choisis "Vainement pharaon"  - 
 Champs Paternels de Méhul 

 

 

Jean- Vital  Petit - 5 octobre 2013

 

 

 

 

 

 musique-note-musique-00010.gif

 

Je cède la plume à Cécile

 

 

 

Étienne-Nicolas Méhul (1763-1817) fut le plus important compositeur d’opéras en France durant la Révolution. Même s’il fut le compositeur d’un des plus fameux hymnes patriotiques de cette période, « Le chant du départ » et s’il était l’ami de nombreux artistes et écrivains, il fut un des premiers musiciens dit « Romantique »en France, contribuant à élargir le champ sonore de la symphonie tout comme Haydn et Beethoven. Aidé et encouragé par Gluck, qui rend consciente sa vocation, Méhul envisage une carrière de compositeur dramatique. En 1785, l’écrivain Valadier lui offre le livret de Cora. Berlioz écrivit à propos de cet opéra : « Il y a là-dedans à la fois de la grâce, de la finesse, de l'éclat, beaucoup de mouvement dramatique, et des explosions de passion d'une violence et d'une vérité 
effrayante ».

Sa carrière était lancée et c’était le début d’une longue relation avec le théâtre de la Comédie Italienne (renommé Opéra-Comique en 1793).

En dépit de l’échec de Cora, présenté seulement le 4 février 1791, et de l’interdiction d’Adrien par la Commune de Paris pour raisons politiques en mars 1792, Méhul a consolidé sa réputation avec des œuvres tel Stratonice (Favart, 3 mai 1792) ou bien Mélidore et Phrosine (Favart, 6 mai 1794).

Champs Paternels est un extrait de l’opéra Joseph, un opéra-comique en trois actes. Il mêle numéros musicaus et dialogues parlés. L’Opéra a reçu en 1810 le prix pour la meilleure pièce mise en scène par l’Opéra-Comique. Même s’il a connu plusieurs reprises en France au 19ème siècle, il a été plus souvent présenté comme un oratorio, en Italie, en Belgique et en Allemagne , où il a été souvent réalisé comme un oratorio.

Georges Thill, Richard Tauber, Raoul Jobin, Léopold Simoneau… sont parmi les interprètes de Méhul. Roberto Alagna a enregistré ces « Champs Paternels », apportant par son chant et son timbre de voix, un lyrisme flamboyant.

 

 Cécile Duvivier - 5 octobre 2013

 

 

 

 

 5e musique d'accueil : Vainement ma bien-aimée, aubade du Roi d'Ys - Lalo

 

Pour le mois de septembre, une nouvelle musique vous accueille sur cette page et elle a été choisie par une amie charmante de FB, Martine Chauvin. 

Il y a quelque temps, j'ai reçu son petit mot que je vous retranscris : 

 

Dona, Une amie m'a posté cet aria qui est un de mes préférés, J'y trouve Roberto sublime ;  il ne souffre d'aucune concurrence dans le répertoire français. Qu'en penses-tu pour le blog ?


Martine Chauvin

 

 

  

 

Chère Martine, Merci, c'est avec grand plaisir que je réponds à ton choix et je suis ravie de faire découvrir cet air à ceux et celles qui ne le connaissent pas  ,  je suis sûre que les autres qui l'ont déjà entendu, le retrouveront avec le même plaisir !  

 


Comme d'habitude, notre amie Cécile, nous a préparé son petit édito. 

A toi la plume , Cécile ! 

 

 

 

Edouard Lalo a composé Le roi d'Ys entre 1875 et 1878 après avoir esquissé la première version de l'opéra en 1875. Lalo entreprend de retravailler son œuvre en 1886. L'avant-première de cette version a lieu le 7 mai 1888 à la Salle du Châtelet par la troupe de l'Opéra-comique. Le roi d'Ys remporte un vif succès et sera interprété 100 fois dans cette salle au cours de l'année. L'œuvre est reprise par l'Opéra de Paris en janvier 1941. Elle est montée à Genève en novembre 1888, Amsterdam en décembre 1888, Anvers and Bruxelles en février 1889 et Rome en mars 1890. Le livret est traduit en hollandais, allemand, italien, tchèque, russe et en roumain peu de temps après la première de 1888. La première représentation au Royaume-Uni a lieu au Royal Opera House de Covent Garden le 17 juillet 1901. Il ne sera monté au Metropolitan Opera qu’en 1922 avec Rosa Ponselle, Beniamino Gigli et Frances Alda.

A ma connaissance Roberto Alagna n’a jamais chanté cet opéra, mais il interprète souvent l’air principal du ténor, en concert et en CD… L’air que vous entendez, « Vainement ma bien-aimée" se trouve sur le coffret des 100 morceaux choisis pour illustrer son 50ème anniversaire…

 

Cécile Duvivier

8 septembre 2013  

 

 

 

 

 

 

 

 

4e musique d'accueil choisie le 7 août 2013
par Carmela Melino :  Ah lève toi Soleil !

Roméo et Juliette de Gounod 

 

Merci Carmela pour ce joli choix que vous  expliquez si bien :

 

 



"Bien , j'ai découvert Roméo et Juliette avec Roberto pour la première fois à Toulouse et j'ai juste été subjuguée  quand il a chanté 
"Ah LEVE TOI SOLEIL."
alors  j'ai trouvé toute l'œuvre magnifique  ; cela ne s'explique pas ,mais j'ai eu le frisson!!"

 

Carmela Merlino

 

 

Je laisse le clavier-plume à une autre amie , Cécile, pour son petit édito qui devient traditionnel :

 

 Ah Lève-toi Soleil, fais pâlir les étoiles, qui dans l’azur sans voile, brillent au firmament… »

C’est probablement l’un des plus beaux airs de l’Opéra de Charles Gounod « Roméo et Juliette »…Probablement l’un des plus beaux airs du répertoire français pour ténor…Et  Roberto Alagna en est certainement, le meilleur interprète….On a l’habitude de dire de Roberto Alagna, qu’il se fond dans ses personnages, tellement il les travaille, tant vocalement que physiquement… Rien n’est plus vrai dans l’interprétation de ce rôle de Roméo... Dès son entrée sur la scène, sa présence, son charisme, sa voix et son physique en font un Roméo réellement crédible et unique… Ecoutez cet air, il est magique… et… regardez le DVD, avec Leontina Vaduva en 1994 à Londres, ou avec Anna Netrebko en 2007 à New York…ce sont deux merveilles…

 Cécile Duvivier

 7 août 2013

 

 

 

 

 

 

 

3e musique d'accueil choisie le 7 juillet 2013
par Mamy Lano : La Norma - Bellini

 

Un mois est passé ! Un nouvel air vous accueille
et il est choisi  par une très gentille dame que l'on appelle affectueusement Mamy Lano.
Mamy Lano aime l'opéra et vous entendez comme elle a bon goût !

"J'ai choisi cet air de la Norma de Bellini, parce que l'histoire de  Norma me touche profondément  et qu'il est magistralement interprété par  Roberto" :

"Me protegge mi defende"

 

 

 


Merci Mamy ! Moi cet air, je ne l'avais plus dans ma tête, mais je me souviens l'avoir entendu  petite fille, avec   mon  papa qui me faisait connaître les grands airs lyriques sur un tourne-disque ! Je n'arrive pas à me rappeler qui pouvait être le ténor qui le chantait dans les années 50 !

Grâce à toi Mamy, je le retrouve...

Grâce à Roberto aussi  !

Cécile me souffle : Mario del Monaco ... oui c'est cela le ténor de mon enfance dans "La Norma" ! 



Cécile ! Merci à toi aussi d'avoir pensé à nous rédiger ton petit édito en termes simples pour expliquer l'oeuvre .  
Je sais que ce blog accueille des personnes qui ne connaissent pas le monde de l'opéra .
Bienvenue particulièrement à eux et elles !

Donatienne

 

A toi Cécile !

 

Norma, grande prêtresse du temple a rompu ses vœux de chasteté et a eu deux enfants du Proconsul romain, Pollione. Elle découvre que son amant est amoureux de la jeune prêtresse Adalgisa et tente de le faire renoncer à la jeune femme. N’y arrivant pas, elle avoue publiquement sa faute et est condamnée au bûcher. Pollione condamné pour avoir poursuivi Adalgisa dans le temple, montera au bûcher avec Norma…

 

Norma est le rôle féminin le plus difficile du répertoire, car il faut être une soprano doublée de      très belles notes graves…  Chaque production de Norma réunit toujours une distribution somptueuse,  ainsi Norma fut interprétée par Callas, Sutherland et Caballé, tandis que Pollione fut interprété par Del Monaco, Alexander, Domingo…

 

Si vous possédez le coffret de Roberto Alagna édité à l’occasion de son 50èmeanniversaire, vous y trouverez 2 airs de Pollione superbement interprétés, dont celui que vous entendez actuellement..

 

Cécile Duvivier - 7 juillet 2013

 

Les musiques précédentes son listées dans l'article "Musique d'accueil"

 

 

 

2e musique d'accueil choisie le 7 juin 2013
par Martine Garnier

 le célèbre La Donna e Mobile , de Rigoletto de Verdi.


Martine Garnier a eu ce choix heureux : Un air joyeux pour un jour joyeux

 

Merci à notre amie Cécile de nous évoquer cet air plus particulièrement

 

 

 

Après La Traviata, voici Rigoletto un autre grand opéra chanté par Roberto dès 1993 que ce soit à La Scala sous la direction de Riccardo Muti, à Toulouse, à Orange ou sur toutes les grandes scènes internationales. Rigoletto est un drame de passion de trahison, d’amour filial et de vengeance. Il met en évidence les tensions sociales et la condition féminine subalterne du XIXe siècle… « La Donna e Mobile » est l'un des airs d'opéra les plus populaires en raison de sa facilité de mémorisation. On raconte que Verdi en interdit la diffusion jusqu'à la première au théâtre de La Fenice pour en garder l’effet de surprise… L'opéra comme l'air individualisé ont été interprétés par de nombreux ténors célèbres comme Caruso, Domingo, Pavarotti Carreras et bien évidemment Roberto Alagna…. J’espère que comme moi, vous aurez plaisir à l’écouter en venant sur ce blog…

 

 musique-note-musique-00010.gif

 

 

Le premier air choisi par Cécile Duvivier :

6 mai 2013

 

Que choisir parmi les plus beaux airs du répertoire de Roberto Alagna ? Des dizaines d'airs m'ont traversé l'esprit et finalement, mon choix s'est arrêté sur un extrait de "La Traviata" ... Parce que c'est le premier spectacle qui l'a fait connaître de tous les amateurs d'Opéras à Glyndbourne en 1988. Parce que c'est cette année-là que j'ai découvert la somptueuse voix de Rob. Parce que cet opéra que j'ai dû voir à peu près 30 fois depuis que je travaille, dans ce monde magique, est pour moi, l'un des chefs d'œuvres du Grand Giuseppe Verdi.... Et puisque j'ai l'honneur d'être la marraine et de porter ce blog sur "les fonds baptismaux de l'art lyrique", je lui souhaite autant de victoires que les plus beaux succès remportés par Rob, tout au long de cette belle carrière qu'il a entamée il y a quelques années et que je lui souhaite la plus longue possible....

 

Cécile Duvivier - 6 mai 2013

 

 

O mio rimorso O infamia

Traviata - Verdi 

 


25/05/2013
0 Poster un commentaire

Les Troyens

 



Les Troyens 

 

créé en partie le 4 novembre 1863 au théâtre lyrique de Paris. 

https://www.youtube.com/watch?v=B9wV4vkVaZU

 

"Les Troyens" est donc un opéra d'Hector Berlioz, livret et musique, composé en 2 ans, et que certains qualifieront de chef-d'oeuvre maudit. 

 

Il vient juste après l'échec d'un autre opéra Benvenuto Cellini. 

 

Cet opus reprend l'histoire racontée par Virgile, poète latin, dans son Enéide. 

 

Quelle complication...

Berlioz a donc signé cette oeuvre en 5 actes. Mais pour des raisons embrouillées, seuls les 3 derniers actes sont présentés à la création sous le titre : Les Troyens à Carthage (et notamment la rencontre entre Enée et la reine Didon).

 

 

 


 

 

La 1ere partie n'est rajoutée que 27 ans plus tard (1890),  sous le nom de "La Prise de Troie", dans une version allemande donnée à Karlsruhe ; l'opéra est présentée en deux soirées successives.

 

 

 

 

 

 

 


 

Berlioz est mort depuis 21 ans, c'est dire que notre grand compositeur n'aura jamais pu voir son oeuvre jouée intégralement, ce qui est tout de même dommage. 

 

Les deux parties réunies donnent un spectacle de 4 heures et ne sont pas données fréquemment ; notons  1969 à Covent Garden et surtout  1990, qui marque l'ouverture officielle de l'Opéra Bastille. 

 

 

 

 

N'oublions pas enfin que c'est sur la musique de la marche des Troyens que toute l'académie de danse de l'opéra de Paris, défile lors de son gala de prestige traditionnel, petits rats en tête !



 

EMI_540051.jpg



 https://www.youtube.com/watch?v=plUhhsKaC4Y

 

 

 

Pour comprendre l'intrigue, il suffit de se replonger dans la mythologie grecque. 

 

Enée est le fils d'Aphrodite (Vénus) et d'Anchise, prince de Troie. 

Il a un fils Ascagne (Iule pour les romains). 

Il prend part à la guerre de Troie et combat Achille, il bénéficie de la protection de Poséidon (Neptune). 

Comme on se le rappelle, Troie disparaît sous les flammes, et Enée réussit à se sauver, en emmenant son père sur son dos et son fils, alors que son épouse aura péri. 
Il s'embarque sur un bateau et parcourt la Méditerranée avec le projet de gagner l'Italie, pour y fonder une ville nouvelle, en remplacement de Troie.

Héra (Junon) provoque une tempête. Heureusement, Eole pousse le bateau vers les côtes de l'Afrique, en actuelles Lybie puis Tunisie et plus particulièrement vers la ville de Carthage. La reine Didon l'accueille et tombe très vite amoureuse d'Enée. Elle fait tout pour le retenir, mais en vain. De chagrin, elle se donne la mort. Enée, lui est reparti et débarque en Sicile. Son père étant déjà au royaume des morts, il y descend pour le retrouver. Puis il gagne la région de Latium, où il espère bien fonder sa colonie. On sait que ce sera Rome bien plus tard.

 

 

 

 

 Enée et Didon


 

Le roi du Latium propose à Enée sa fille Lavinia comme épouse. Mais Tumus, roi d'une contrée voisine, l'a déjà choisie et n'entend pas s'effacer. Les deux prétendants s'affrontent et Enée est le vainqueur ayant tué Tumus.

 

 

 

 

 Cassandre


Cassandre (Alexandra), fille du roi Priam et  soeur de Pâris -celui qui a enlevé Hélène- a reçu un  don d'Apollon : celui de prédire l'avenir et elle avait donc annoncé la chute de Troie ; Apollon, amoureux de Cassandre voulait ses faveurs, mais Cassandre refuse. Aussi, elle reçoit la malédiction de ne jamais être crue ... elle ne pourra donc éviter aucun malheur...

 

Les personnages de l'opéra :

 

A Troie :

 

Enée (ténor)

Cassandre (Mezzo-soprano)

Ascagne, fils d'Enée (rôle tenu par une soprano !)

Chorèbe fiancé de Cassandre (baryton)

Priam roi de Troie et père de Cassandre
Hécube, reine de Troie (soprano) 

Panthée, prêtre (basse)
Helenus fils de Priam, prêtre (ténor)
Polyxène, fille de Priam (soprano) 
 
Hector,  héros troyen
(basse - apparaît en fantôme) 

 

A Carthage

 

Didon, reine de Carthage et veuve (mezzo-soprano, rôle souvent interprété par la même cantatrice que celle qui joue Cassandre)

Anna soeur de Didon (contralto)

Iopas poète à la cour de Didon (ténor)
Narbal ministre de Didon (basse)

 

 

Mercure, messager des dieux (basse) 

 

 

 

 

 

Roberto Alagna dans le rôle d'Enée

 

Opéra de Marseille - 13 juillet 2013
avec Béatrice Uria Monzon
version concert

 

 

 

 

 

 

 

voici un lien qui évoque la deuxième représentation du 15 juillet 2013

http://gouttesdo.hautetfort.com/trackback/5122863


1069874_488261571257293_846832124_n.jpg

Les Troyens à Marseille - 15 juillet 2013 avec Béatrice Uria Monzon

 

 

 

 

 

Merci à Cécile Duvivier,   
pour cette revue de presse sur "Les Troyens"



 

 

 

 

 

1317072215hWCWk250.jpg

 

 

 Opéra de Berlin
30 mars, 2 et 6 avril 2014



 

10157113_612107952206413_2077660985_n.jpg

 

 Merci à Patrice et Martine Garnier

 

 

 

"La biographie de Guy Chauvet narrée avec talent par notre confrère Laurent Bury (« Guy Chauvet, le dernier Enée français ») lançait le gant à Roberto Alagna : serait-il le digne successeur de ce grand ancien ? Son interprétation scénique à Berlin devait offrir la réponse. A en croire la presse berlinoise, le flambeau a été dignement repris, avec les moyens lyriques et la diction qu'on sait, mais aussi une robustesse vocale affirmée - et de meilleur augure pour l'Otello d'Orange. Guy Chauvet était donc peut-être finalement l'avant-dernier Enée ? Voici de quoi s'en faire une idée" Sylvain Fort - Forum Opera


 

 

 10154439_717592901614633_719143371_n.jpg

 

 Capture Cécile Duvivier

 

 

 

Après l'échec de Benvenuto Cellini en1838 et celui de La Damnation de Faust en 1846, Berlio était décidé à  ne plus jamais écrire pour la scène. Pourtant il rêvait d'écrire une grande fresque dont il serait non seulement le compositeur mais également le librettiste... "Le sujet me paraît grandiose et profondément émouvant , j'espère y résister", écrit-il dans une note de 1854. Ce fut la princesse de Wittgenstein qui le décida à l'écrire :" Si vous reculez devant les peines que cet opéra peut et doit vous causer, si vous avez la faiblesse d'en avoir peur et de ne pas tout braver pour Didon et Cassandre, ne vous représentez jamais chez moi, je ne veux plus vous voir". Berlioz décida dès lors d'écrire et de composer "Les Troyens" et termina par ces deux vers de Virgile : Quoi qu'il arrive, il faut surmonter les revers de fortune en les supportant.

 

 

 

 

 

 

 

Donnés pour la première fois en entier au Deutsche Oper de Berlin en 2010, "Les Troyens" sont revenus à l'affiche. Une production fantastique comme les sènes allemandes ont pris l'habitude de nous donner ces dernières années... Une scène pratiquement vide, quelques éléments de décors qui situent l'action très vite : Une énorme tête de cheval descendant des cintres pour illustrer Troyes. Un voile traversant la scène et des coussins pour présenter le palais de Didon une technique de scène impeccable... des costumes remarquables exprimant la guerre chez les uns et contrastant avec les robes "pacifistes" chez Didon... On aime ou on n'aime pas... moi j'adore...

 

 

 

 

 

 

 

La distribution du Deutsche Oper de Berlin est très belle, totalement homogène, chacune des voix composant les nombreux rôles, sont parfaites et servent très bien l'opéra de Berlioz comme la mise en scène. Le premier acte, est l'acte de Cassandre, la mezzo lldiko Komlosi, constamment en scène est une voix superbe, ample et généreuse. Le cinquième acte fait la part belle  à Didon, avec son monologue, "je vais mourir" et son air "adieu, fière cité", puis sa mort, ses imprécations contre Enée et son appel final à la grandeur de Rome, Béatrie Uria Monzon prouve si besoin est qu'elle est une Didon remarquable et de grande classe... Possédant toute la force et la douceur de ce très beau personnage qu'elle incarne.

 

 

 

 

 

 

 

Le rôle principal masculin est Enée...Roberto Alagna... Son entrée "Du peuple et des soldats" est à mon avis, l'une des plus spectaculaires de tout le répertoire. Cette phrase à  tessiture exigeante enchaîne immédiatement l'octuor. Roberto est dans une forme vocale excellente, et se joue de toutes les difficultés de cette somptueuse partition. Son contre-ut est parfait. Le "nuit d'ivresse" en duo avec Béatrice Uria Monzon est magnifique. Chaque air de Roberto Alagna est scéniquement joué avec justesse. Aucun geste, aucun mouvement n'est laissé au hasard... Quant à l'interprétation vocale... Elle est simplement belle... il n'y a rien à dire, le timbre de voix est chaleureux à souhait, la couleur vocale magnifique et la ligne de chant impeccable... Quant à la diction...elle est unique... comme toujours... Bref une grande et belle après-midi passée en compagnie des Troyens...

 

 

 

Cécile Duvivier - avril 2014

 

 


29/04/2013
1 Poster un commentaire

Little Italy

bannière chapeau italien.jpg
 

 

 

 

 

 

Roberto Alagna chante en France 

Concert Little Italy
en hommage aux chanteurs italiens
qui ont rejoint d'autres pays
 

 

 Un chaleureux et sincère édito de notre amie Cécile Duvivier,
après le concert de Lille.

Merci Cécile

 

 

"Cher Rob,

 

Ce 25 juin, j'ai quitté mon Liège natal à 17 h 15, pour venir vous voir à Lille... Quelle idée, m'a-t-on dit !!!... Quitter un opéra pour aller dans une salle sonorisée... quitter le Bel Canto pour la variété... quitter un ténor d'opéra pour aller en écouter.... un autre.... Et oui et alors ? Cela pose un problème à quelqu'un ? ... la musique c'est la musique.... il n’y en a pas de bonne ou de mauvaise….ça s'écoute...ça se chante...mais cela ne laisse jamais indifférent...Stella, la copine aux bons mots, celle qui ne tombe jamais à "court" et que l'on rencontre toujours à "jardin".... est arrivée un petit peu avant moi...Et retrouvailles des Martine's, Patrice, Danielle, Hélène, Dominique, Marie Anne, et Françoise....

 

Entrée au Zenith...Nous sommes au deuxième rang, mais Il y a  une place libre au 1er près de Martine, nous la partagerons Stella et moi, chacune une partie.... j'allais dire 1 acte par personne....

 

 

Et... musique Maestro Manoukian.... projecteurs et couleurs... applaudissements.... Et... vous entrez en scène, le sourire en  bandoulière et les yeux pleins d'étoiles....

 


Little italy !!!!.. Que dire ? Tout !  Et Tout ne serait quand même pas assez... Rien que du lourd, rien que de la bonne chanson : française, italienne, américaine, rien que de beaux textes interprétés magnifiquement et soutenus par un orchestre qui swing à souhait. Les chansons défilent, toutes plus jolies les unes que les autres, toutes interprétées de façon magistrale... les énumérer ne laisserait pas beaucoup de place aussi je vous en donnerai trois.  Mes trois préférées, si tant est que je puisse en choisir une, "Avec le temps"...probablement la plus belle... Léo Ferré serait fier de votre interprétation... "Margherita", pour la manière dont vous la chantez, simplement... mais avec quel plaisir ... les Italo-Américains, par respect pour les parents de nombre de mes amis... mais aussi That's Life, Stranger in the night, Mambo, l'inoubliable My Way et aussi Buona sera Signorina... chantée avec Adamo et Fredo... Fredo... ha ha venir à Lille pour retrouver un liégeois d'adoption... c’est drôle… Quelle belle soirée, quelle très belle soirée même, du début à la fin...Et la participation de Fredo et Adamo... ET...puis les dédicaces...ET... Vous, cher Rob, Vous, égal à vous-même, quel que soit le lieu où l'on vous rencontre... joyeux, plein d'humour et très sympathique luron... qui donnez non seulement de votre voix mais de votre temps et de votre gentillesse...Au fait j'ai réussi la seule photo que vous ne voudriez jamais voir publier mais elle est tellement drôle que je vais me la garder pour moi, je vous le promets...

 

Tout en vous regardant signer vos programmes, photos et T'Shirt... à la signature "mitraillette" et avec l'aide du marker de Stella, je me revoyais jeudi dernier à ce très beau concert dans une salle magnifique où vous chantiez, un Opéra de Fauré, sans micro comme il se doit et, cinq jours plus tard, je suis venue vous  écouter dans une salle où la sonorisation les éclairages, la fumée, tout y est digne des plus grands groupes actuels.... Et, vous naviguez entre ces deux sujets, les maitrisant aussi bien l'un que l'autre...Tenant le cap que vous vous êtes fixé… Quel plaisir de vous entendre chanter Ulysse le jeudi et Reggiani le mardi suivant...  Mais quel raccourci saisissant !!...Vous seul êtes capable de ce tour de force….

 

 

L'autre soir au Théâtre des Champs Elysées je me demandais comment vous aviez fait pour réunir autant de personnes qui n'ont jamais ou presque entendu un opéra, autour de Pénélope... Ce soir je me demande, comment vous réussissez  cette gageure de rassembler autant de mélomanes autour d'un tour de chant de variété...

 

 

C'est très simple en fait, vous avez l'art de mélanger les genres, l'art de bannir les frontières musicales quelles qu'elles soient... Cette façon de prendre l'air avec Sinatra et de respirer profondément avec Verdi... permet à tous et à chacun de trouver son bonheur en vous écoutant... Merci pour ces deux soirées aussi belles que différentes...

 

Cher Rob, épatez-nous encore longtemps, avec votre superbe voix, votre grande gentillesse, votre sens de l'humour et puis surtout, soyez heureux, très heureux, le plus heureux possible…. C’est tout le mal que je vous souhaite… virtuelles Bizzzz…



 

 

  

 

 

 

La scène - photo partagée Roberto Alagna Face Book 

  

 

 

 

Toulouse - 24 février 2013 

 

   

 

 

 Photo M Garnier 

 

 

 

 

 

 

Pau - 28 février 2013 

 

  

 Photo M Garnier 

 

 

 

 

Le dôme Marseille -  31 mars 2013  

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 Zénith Clermont - Ferrand 
  -   4 avril 2013
 

 

 

 

 

 

 

  

 

Merci à Martine et Patrice Garnier 

 

 

 

Epernay, le 6 avril 2013 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

photo Martine Garnier  

 

 

 

 

Champagne !  

 

 

photo Martine Chauvin  ; merci 

 

 

 

 

 

 

Grenoble 4 mai 2013

 

 

photo Paul et Danielle Pileri que je remercie

 

 

 

 

 

Photo Stella Orion ; merci ! 

 

 

 

 

 

 

 

Lyon - 6 mai 2013

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Photos de Patrice et Martine Garnier que je remercie



 

 

Photo de Monique et Pierre Franco que je remercie ! 


 

Metz - 23 juin 2013





avec Frédéric François

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Lille 25 juin 2013

 


Photo Patricia Dekindt

 

 


avec Salvatore Adamo

 

 


Avec frédéric François et Adamo

 

 

 

 

 

 

Arcachon - 8 août 2013

 

58647_496526367097906_937706564_n.jpg

 

1098023_496526090431267_69988304_n.jpg

 

Sporting Club de Monte-Carlo
10 août 2013

 

 

970315_10201807853343953_1149463665_n.jpg

 

 

1000930_10201807850863891_825614877_n.jpg

 

photos Stella Orion - page FB Martine Garnier
Merci à elles deux

 

 

 

 

 

Arènes de Fréjus
13 août 2013

 

994267_499361230147753_343750209_n.jpg

 

 

999994_499361790147697_1185216831_n.jpg

 

Photos Martine Garnier

 

 

 

NANTES - 27 décembre 2013

 

1509160_669772316396692_1050643331_n.jpg

 

1491681_669772396396684_1930662283_n.jpg

1482912_669772119730045_1608157992_n.jpg

 

Photos Roberto Alagna FB

 

 

 

 

Mouilleron le Captif - Vendée

28 décembre 2013

 

1493220_678838782138979_1244948945_n.jpg

Mouilleron-le-Captif - Gravure

 

 

1544483_626061087454933_1227730023_n.jpg

 

555322_626061194121589_1128236567_n.jpg

 

1544386_626060337455008_553387994_n.jpg

Photos Roberto Alagna - FB



30 décembre 2013

Zénith - Paris


Impressions de Cécile Duvivier
Merci Cécile ! 

 Vous entrez en scène, le sourire en bandoulière et les yeux pleins d'étoiles....
Les chansons défilent, toutes plus jolies les unes que les autres, toutes interprétées de façon magistrale... Que dire Roberto simplement Bravo. Vous enchainez toutes le
s chansons les unes après les autres avec une qualité de voix, une qualité d’interprétation magnifiques. Et si on mettait tous ces titres bout à bout on obtiendrait cette phrase… « fil conducteur de votre soirée : Avec le temps….Marie..les italos Américains…. Dansent le… Mambo… et écoutent religieusement… Margherita…. That’s Life… et This is..My Way…Ma fille… » et… Une dernière ? Juste pour le public… Buona sera Signorina…
Quelle belle soirée, quelle très belle soirée, du début à la fin... Ah oui, j’oubliais Gilda, une belle voix, elle aussi, de l’énergie à revendre et un sourire soleil… Vos duos improvisés récolteront le succès mérité…
Et puis vous, Roberto, Vous, égal à vous-même, quel que soit le lieu où l'on vous rencontre... joyeux, et sympathique luron, qui donnez non seulement de votre voix mais de votre temps et de votre gentillesse... Qui signerez des autographes jusqu’à la dernière personne présente et qui irez même jusqu’à la grille de sortie du Zenith pour le plus grand plaisir de ceux qui vous attendent depuis longtemps dans le froid.
Je vous regarde un peu à l’écart et je ne peux m’empêcher de penser à ce merveilleux Don José que vous nous avez donné il y a seulement 8 jours et aussi à ce somptueux Werther que vous allez nous offrir à Paris dans quelques jours. A cette façon qui n’appartient qu’à vous, de prendre l'air avec Sinatra et de respirer profondément avec Bizet, Massenet ou Verdi... Epatez-nous encore longtemps, avec votre superbe voix, votre grande gentillesse et votre sens de l'humour… et encore une fois Bravo, Roberto Alagna. 


1483058_671115616262362_787807442_n.jpg

 

 

 1524759_671115729595684_2090827315_n.jpg


28/02/2013
0 Poster un commentaire

Lohengrin

 

0fe82d0288a7d1cbf8d57d165fc10477.jpg

 

 

Lohengrin

de Richard Wagner

créé en 1850 à Weimar

 

Lohengrin est un opéra en trois actes de Richard Wagner, d'après une légende médiévale qui reprend les thèmes de nos "Chevaliers de la Table Ronde" avec la quête du Saint Graal et l'éloge de la pureté des chevaliers. 

 

 

Créée à Weimar en 1850, ce n'est que 37 ans plus tard seulement que les Parisiens pourront apprécier cette oeuvre grandiose à l'Eden Théâtre (1887) mais en version concert.   Dès sa création l'oeuvre est un immense succès. Notons que c'est à Vienne que Richard Wagner entendra pour la première fois son oeuvre en 1861. 

 

Les personnages principaux

 

Lohengrin (ténor)

Henri l'Oiseleur, le roi (basse)

Elsa (soprano)

Telramund (baryton)

Ortrud (mezzo soprano) 

 

 

 

L'Histoire

 

Nous sommes, sous l'époque médiévale, en pays de Germanie,  un pays dont la paix est menacée par les Hongrois.
Le roi de Germanie, Henri l'Oiseleur se rend dans la province du Brabant pour lever des troupes. Mais le Duc de Brabant est mort en laissant deux enfants Gottfried et Elsa sous la protection de Telramund et d'Ortrud son épouse. Le bruit court qu'Elsa aurait fait périr son frère et aurait un amant. Telramund se considérant héritier du duc défunt réclame l'héritage. Le roi, perplexe, veut trancher le problème.

La jeune Elsa, une belle jeune fille pure, pleure son « pauvre frère ». Dans un songe, elle voit un chevalier tout blanc lui apparaître pour la défendre ; le roi en appelle au jugement de Dieu. Telaramund affrontera le chevalier pur d'Elsa. Au troisième appel, il apparaît sur le fleuve dans une nacelle tirée par un cygne et se déclare le chevalier servant d'Elsa qui lui promet de l'épouser.
Elle ne devra toutefois jamais lui demander qui il est.

Le duel a lieu, le chevalier est vainqueur, un vainqueur magnanime qui laisse la vie à son adversaire pour lui permettre de se repentir.

Le beau chevalier devient gouverneur du Brabant et épouse Elsa, au son de la célèbre marche nuptiale.

On apprend que c'est Ortrud, jalouse et vénale qui avait accusé  Elsa du meurtre de son frère. Elle cherche à se venger et avec Telramund, manipule la jeune mariée pour qu'elle questionne son nouvel époux. Elsa finit par poser la fatale question.

Le chevalier se sent trahi et tue Telramund. Devant toute la cour, il révèle qu'il vient du château qui abrite le Saint Graal ; il est le fils de Parsifal et se nomme Lohengrin. Il fait revenir Gottefried qui devient le nouveau Gouverneur. Ortrud, veuve et vaincue, s'effondre tandis qu'Elsa pleure son amour. Lohengrin s'en va à tout jamais. 

 

 

 

 

 

 

 


24/07/2018
0 Poster un commentaire

Lucie de Lammermoor

 


 

 

Lucie de Lammermoor

 

créé le 26 septembre 1835

au Teatro San Carlo de Naples

 

 

 

 

 

Opéra de Gaetano Donizetti, en 3 actes précédés d'une ouverture.
Son titre est Lucia de Lammermoor. 
D'après un roman  "La fiancée de Lammermoor,  édité en 1819, de Walter Scott, auteur anglais des  célèbres Ivanhoé et Quentin Durward, Le  livret est signé  Salvadore Cammarano. 

 

 

Walter Scott

 

 

Revisitée par des librettistes français, l'oeuvre est chantée à Paris 4 ans plus tard et le titre en est Lucie de Lammermoor. 

 

Il s'agit d'un drame entre deux clans écossais qui se déchirent. 

 

Les principaux personnages :

 

Lucia Soprano

Edgardo Ténor

Enrico barryton

Arturo ténor

Raimondo le chapelain basse

Alisa mezzo soprano 

 

 

Intrigue :

 

Nous sommes en Ecosse, près de la ville de Lammermoor, à la fin du XVIe siècle. 
Des clans ennemis s'affrontent depuis des générations. Ainsi celui des Ashton voue une haine farouche à celui des Ravenswood qui se sont emparés de leur château. Il faut dire que ces derniers ont trucidé un des chefs du clan adverse. 

 

Enrico Ashton est désespéré de cette situation et s'en confie à son chapelain Raimondo. Une solution serait possible pour sauver son clan de la ruine : Que sa soeur Lucia épouse Lord Arturo. 

 

Mais, voilà ! Lucia est amoureuse d'Edgardo de Ravenswood, ennemi juré d'Enrico... Ce dernier entend obliger sa soeur à renoncer à cette union qu'il juge impossible. 

La jeune fille n'écoute pas les conseils prudents d'Alisa, sa suivante qui l'incite à renoncer à son amour. 

Edgardo, très épris, désire demander à Enrico, sa soeur  en mariage et l'épouser avant son départ pour la France. Lucia l'en dissuade craignant une vive colère de son frère. L'amoureux ulcéré rappelle que le clan de celle qu'il aime est responsable de la mort de son père. Les amoureux parviennent toutefois à se calmer et échangent des anneaux d'engagement mutuel. 

 

Les mois passent et Lucia se désespère de recevoir des nouvelles de France. Rien ne lui parvient d'Edgardo et pour cause ! son frère intercepte toutes les lettres. Avec l'aide du chapelain, Enrico presse sa soeur d'épouser Arturo , usant même d'une fausse lettre accusant l'absent d'infidélité. Lucia, perdue dans son chagrin et sa désillusion, accepte résignée ce mariage, sous la pression du clan. 

 

Pendant la cérémonie, elle signe le contrat, indifférente à tout ce qui se passe. C'est le moment que choisit Edgardo de réapparaître mais hélas, le contrat est déjà signé. Tout le monde est agité et se dispute (célèbre sextuor). 
Fou de colère, l'amoureux bafoué reprend l'anneau à Lucia et s'enfuit. 
Enrico, outragé par l'irruption de son ennemi hériditaire part le provoquer en duel. 

 

C'est alors que Raimondo, le chapelain, vient annoncer que Lucia, dans une crise de démence a tué Arturo son époux de quelques heures. 

Dans une fameuse scène , elle rêve que c'est Edgardo qu'elle épouse. Enrico veut châtier sa soeur de la manière la plus sévère mais réalise que sa soeur est complètement démente. Elle confond  son frère et son amant et meurt dans un état de folie.  

Edgardo apprend le funeste destin de celle qu'il aime et se poignarde pour la rejoindre. 

 

 

 

 

 

 

 

Roberto Alagna dans ses rôles d'Edgardo

 

 

 

Bastille - 1995

donné dans la version italienne Lucia de Lammermoor

 

 

 

 

 

 

Opéra de Lyon - 2002

 

 

 

 

 

 

 


15/06/2013
0 Poster un commentaire


Ces blogs de Musique pourraient vous intéresser